Il faut lutter de toutes ses forcescontre cette immédiateté.
Cette immédiateté imposéepar cette ultra connectivité,et continuer de lire des livres brochures.Continuer d’écrire des mots de poésiesur un papier volant et le conserver.
Continuer de faire de longues randonnéeset ne pas se contenterde découvrir en photo la destinéemais aller explorer, voyager, humer.
Garder le plaisir d’ouvrir sa boite aux lettresavant d’ouvrir ses courriels.Entretenir aussi parfois une relation épistolaireet s’évertuerà exprimer ses ressentis par des mots victoriens.
Rejeter donc avec équilibre cette immédiateté,
Accepter cet avancement technologique,
mais avec éveil et lucidité.
S’émerveiller de la simplicité de nos alentours,
nos équipées, chimères d’un mirobolant amour.
Ressentir nos roses, nos fleurs et avec eux communiquer.
Pénétrer la nature et chanter,
écouter le chant des oiseaux au bon matin,
et s’émerveiller.
Ressentir cette douce brise de l’aube
lui tendre la joue,
glisser sur chaque fragment de ce ressenti
nage, moiteur, cette brise se transformant en eau,
eau aubaine, eau matin, eau d’une heure
heure de joie, heure bonheur.
J’ai décidé quant à moi
de rejeter cette immédiateté
de prendre le temps de goûter,
d’escalader cette montagne et de humer.
(c) Moustapha Chein
23 Juin 2023

