dimanche 18 mai 2025

{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger
sur le jeu des mots,
leurs malices, leur humour
et à quel point, ils se rient de nous.

Car oui, les mots rient,
je les entends parfois ricaner,
se moquer de notre naïveté
et de l’usage que l’on fait de leur porté.

Une fois, un mot s’évada et atterrit
dans l’oreille innocente d’une dulcinée,
leurré par le discours enjolivé d’un charmeur.
À peine à destinations, que le mot ria
S’exclamant : « encore une victime d’un usage dépenaillé
pour tromper, leurrer cette âme candide ».

Et le mot rebroussa chemin
après avoir accompli son œuvre
pour surgir au panthéon de la farce,
s’échappant souvent sans laisser de trace.
Bousculant, choquant et parfois brouillant.

J’ai aperçu aussi des mots ricaner,
Ils se moquaient d’un auditorium
composé de citoyens acclamant leur leader politique.
De toute mon existence,
jamais je n’ai entendu,
des mots rirent aussi fort,
que ceux qui sortaient de la bouche d’un politique.

Qu’ils sont sots disaient-ils de croire de tels inepties,
de signer de tels promesses empruntées pourtant aux mots,
mais jamais tenues par les actions,
ce seul ami honnête et muet
qui lui ne sait s’exprimer, se contentant d’agir.

Et les mots se rirent de nous,
parfois se rimant,
pour s’offrir une certaine crédibilité
adopté par notre crédulité.

Mais les mots ne sont pas que malices et vices,
ils soignent et apaisent aussi.
Réconfortant parfois des épaules fatiguées,
Ils sont ainsi :
espoirs et miroirs.
Contant nos ouïes et dessinant nos espérances,
Ils tracent le chemin de notre pèlerinage intérieur.

Voyez-vous à quel point les mots savent s’amuser de nous,
le paragraphe ci-dessus en est l’attestation,
les mots finirent par prendre le dessus,
pour vous convaincre,
qu’ils sont seulement amours et affections.

Sacré futé, vaillant roublard,
sacré « mot »;
même face à la dénonciation,
tu essayes de te peindre en miroir d’amour,
en miroir d’espoir.

© Moustapha Chein

Artiste peintre : Rachel Catelain

 


jeudi 15 mai 2025

{Ma foi me porte}

Ma foi me transporte vers la générosité de mon sauveur,
ma foi me fit aimer les recommencements,
les trébuchements aussi,
et à savourer les enchantements.

Mon esprit guidé par sa lumière,
voyait toujours l’horizon
même dans les endroits les plus sombres
où seul peut marcher l’enfant
innocent, vaillant,
ne savant pas que l’impossible existe
il avançait sereinement.

Ma foi me fit apprendre l’amour
les incompréhensions,
les questionnements,
les fascinations,
de voir enfin le résultat de son œuvre,
que ma psyché pourtant
n’arrivait pas à cerner d’antan.

Sa miséricorde et sa clémence
étaient le rappel perpétuel
d’un lendemain serein
en dépit des secousses du présent.

Et dans cette foi j’ai redécouvert mon père
il n’était plus des nôtres,
mais résidait désormais dans les cieux,
il me fit savoir en songe,
que sa bienveillance pour moi
est désormais dupliquée,
elle agit maintenant sous une bannière divinité
se ressourçant du maître céleste
et agissant sous couvert de sa clémence.

Ma foi m’a guidé, m’a fait cheminer
et me fit me retrouver
et même dans l’épreuve la plus lourde,
l’intimité de la connexion avec mon sauveur
me faisait comprendre que rien n’est figée,
tout est espoir, lendemain et renouvellement
que la gaieté d’hier
renaîtra joie et témérité.
Je posai alors mon coussin
sur le lit de ma spiritualité
Et m'adossai sur sa douceur.

© Moustapha Chein



{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...