dimanche 16 juillet 2023

{L’infini en cercles}

 

Poésie sans bornes,

Poésie des âmes,

Poésie des pleurs,

Poésie des cœurs,

Moments ravageurs,

Poésie des heures.

 

Comte de Monte-Cristo,

poésie d’en haut,

« J’accuse » d’Émile Zola,

poésie que là, que voilà,

poésie de glaive,

d’un Dreyfus,

qui fut, fusses-tu, qu'il eût été,

blâmé, encerclé, crié, emprisonné,

pour des origines d’antan martyrisées.

 

Classiques de Chopin,

musique enfin,

talents cherchés,

citons aussi Bach, Beethoven, Vivaldi,

chantant les quatre saisons en infini,

cercles, sphère, orbite, arceau,

cénacle, d’un arc pendant, chantant

l’infini.

 

Contemplant « les contemplations »

d’Hugo, d’en haut, vertigineux, prodigieux,

proéminent, impérieux,

c’était Victor,

aux misérables chantés, aux peines contés.

 

D’une liberté guidant le peuple,

d’un Eugène Delacroix,

peignant avec une croix,

ce que les trois glorieuses révolutionnaient

et exprimaient ;

de cette bastille très vite oubliée,

enterrée par cette monarchie de juillet.

 

Poésie d’enfants réconfortants,

poésie des voix abandonnées,

pour qu’en Césaire elles renaissent

d’une affection animée, littérature, « Aimé »,

ainsi il fût  : 

« la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche,

sa voix, la liberté de celles 

qui s'affaissent au cachot du désespoir»,

il fût Césaire, d’une aire, au revers,

mais en éternel recommencement.

 

Nomade le poète fût, désert il refleurit,

d’un chant maure verbal, mais enfin écrit,

par un Habib Mahfoudh au talent infini.


Ainsi c’est dans « Mauritanides » que la muse naît,

et se reconstruit, murit et fructifie,

pour enfin se ramifier en poésie, prose, vers,

envoûtement charme et émotion.


Mais aussi lois, droit, précédent,

car sous les lois, la poésie,

sous ma plume se cache vos secrets,

Enfouis, infinis, et cerceau.

 

Je suis indéfini

Et dans la versification je revis.

 

© Moustapha Chein

 

17 Juillet 2023,

 

Montréal




Artiste Peintre : Gabriel Gebka


mardi 11 juillet 2023

{ Les couleurs du Silence}

Donnons au silence une couleur,

Illustrons-le,

de ce paradoxe exprimé 

pour briser ce silence,

de ces sentiments profonds,

que seul le silence exploite pleinement.

 

Ressentons ce silence et en prose posons-le.

Il défie pourtant nos mots

et l’emporte sur leur subtilité,

car fin il est, il se glisse,

s’habille

et s’illustre de cette couleur arc en ciel.

 

Dessinons-le à défaut de l’égaler.

Il s’accorde à toutes les pensées,

s’insère dans ces regards complices,

il a parfois un goût de délice.

 

Je veux chanter ce silence,

le murmurer, le louer,

Lui dire que les mots 

sont incommensurables à sa largesse,

mais peuvent viser là où lui ne ferait qu’effleurer,

les vers emporter,

dans un élan

que ses couleurs ne sauraient contenir.

 

Par leurs sens aux interprétations différentes,

les mots peuvent défier,

gifler, secouer, changer.

 

Mais le silence restera roi,

car les mots parfois,

Aux dangers inscrits,

ils détruiront,

là où lui serait guérisseur.

 

De ces mots leurres,

ces mots biaiseurs,

alors le silence olympique,

observe et vient humer son auteur :

 

« Viens dans ce berceau que je t’ai cajolé,

brises, fissures, leviers,

montures, cassures, coutures,

je serai pour toi ce que tu es de moi,

et ce pour quoi ils sont si friands,

la quiétude de mon olympe. »

 

Je t’aime en silence.


(c) Moustapha Chein


Montréal le 11 Juillet 2023




lundi 10 juillet 2023

{Eternal Horizon}

 

Horizons in perdition,
rising winds, blowing winds,
sea before, sea of yesteryear,
night before, love now.
It is in this horizon, blue of night
night of love,
painter of the heart,
perilous march,
happy mother,
Interrupted, distracted, by this maternal love,
this girl in braces,
playing, running, shouting
And me painting.
I who dream of escaping
and land on this spike of vivid
of a captivating view, of a screaming wind,
love, love, I am on the horizon
and on your acrylic I am reborn.
Desire, pleasure, I travel,
and in this moon, I eclipse myself,
nomadic crossing, I escape
seasickness, marine soul,
I paint and I surrender
to you the horizon.
Gouache, oil, and begin again,
I erase, I take back, I throw away,
disappointment.
Until the poet lays down my sorrows
lays them down in words
and takes my hand ✍🏻
to encircle this horizon together,
together to traverse it and break
each wave, each storm,
every rising breath
to finally land on this fascinating Mont Blanc.
I'll paint and start again,
Horizons, childhood, sinking together this moment
forging it with my brushes
and you, poet, giving birth to it.
(c) Moustapha Chein
10 July 2023
Montreal



dimanche 9 juillet 2023

{Horizons en recommencent}


Horizons en perditions,
vents levants, vents soufflants,
mer d’avant, mer d’antan,
nuit d’avant, amour maintenant.

C’est dans cet horizon, bleu de nuit
nuit d’amour,
peintre de cœur,
marche périlleuse,
mère heureuse,
Interrompue, distraite, par cet amour maternel,
cette fille aux bretelles,
jouant, courant, criant
Et moi qui peint.
Moi qui rêve de m’évader
et me poser sur cette pique de vifs
d’une vue prenante, d’un vent criant,
amour, amour je suis à l’horizon
et sur ton acrylique je renais.

Désir, plaisir, je voyage,
et dans ce soleil je m’éclipse,
traversée nomade, je m’évade
mal de mer, âme marine,
je peins et je me rends
à toi l'horizon.

Gouache, huile, et recommencement,
j’efface, je reprends, je jette,
déception.

Jusqu’à ce que poète pose mes peines
les couche avec ses mots
et prends ma main ✍🏻
pour ensemble encercler cet horizon,
ensemble le parcourir et brisant,
chaque vague, chaque tempête,
chaque souffle levant
pour atterrir enfin dans ce fascinant Mont Blanc.

Je peindrai et je recommencerai,
Horizons, enfançon, enfonçant ensemble
ce moment
le forgeant avec mes pinceaux
et toi poète l’accouchant.

(c) Moustapha Chein

09 juillet 2023

Montréal







mardi 4 juillet 2023

{L’harmattan}


Ce soleil d’acier,
cet harmattan craché,
à jet continu, au feuilleton sans fin
et à multiples rebondissements.
C’est dans ce désert bohémien,
que mes espérances par un cri nomade,
ont vu essence ;
un soupir de naissance,
une joie de rencontre,
un enfant allaité au sein des grains,
sable d’amour, lait de cœur,
vision d’une heure, amour maternel,
amour éternel.
Jouant parmi les brebis, pourchassant les veaux,
accueillant nos chameaux,
trayant les troupeaux,
courant derrière les amoureux.
Me dissimulant derrière chaque vent de sable,
dans l’espoir qu’il me transporte vers cet urbanisme vanté.
Je chantais, « Givan », « Leghne », « Radat », « Ebyat »,
J’écrivais « Echeere », « Ghasside »,
et je m’essayais avec mes compagnons d’infortune
à voyager dans des lointaines cités,
tantôt imaginées tantôt imagées, mais jamais côtoyées,
l’imaginaire était plus beau que le réel,
une idée fantasmée, loin des déboires politiques
et d’un capitalisme effréné,
je rêvais et me leurrais
d’une capitale magnifiée.
Mais le bonheur était là sous mes pieds
dans cet harmattan,
se cachant dans chaque grain de sable,
se faufilant dans chaque souffle de vent,
naissant avec chaque cri d’enfant.
Le bonheur était au bord des oasis,
que l’on trouvait au bout d’une longue épopée,
le bonheur était mystère,
côtoyé pourtant par nos chants d’enfants.
On flirtait avec le bonheur, on lui chantant nos « Givans »,
et ces filles splendides, sourires et natures,
bédouines et matures.
Belles sans artifices, au cœur pleins de feu
d’un artifice chanté par nos « Radaat ».
On avait le radar pointé sur leur traversée,
à peine le bout du nez pointé,
que nous voila espérer,
leur voler un regard, et ambitieusement un sourire.
L’amour était innocent
tout comme l’étaient nos cœurs.
© Moustapha Chein
04 Juillet 2023
Montréal



vendredi 23 juin 2023

{L’immédiateté}


Il faut lutter de toutes ses forces
contre cette immédiateté.

Cette immédiateté imposée
par cette ultra connectivité,
et continuer de lire des livres brochures.
Continuer d’écrire des mots de poésie
sur un papier volant et le conserver.

Continuer de faire de longues randonnées
et ne pas se contenter
de découvrir en photo la destinée
mais aller explorer, voyager, humer.

Garder le plaisir d’ouvrir sa boite aux lettres
avant d’ouvrir ses courriels.
Entretenir aussi parfois une relation épistolaire
et s’évertuer
à exprimer ses ressentis par des mots victoriens.

Rejeter donc avec équilibre cette immédiateté,
Accepter cet avancement technologique,
mais avec éveil et lucidité.

S’émerveiller de la simplicité de nos alentours,
nos équipées, chimères d’un mirobolant amour.

Ressentir nos roses, nos fleurs et avec eux communiquer.
Pénétrer la nature et chanter,
écouter le chant des oiseaux au bon matin,
et s’émerveiller.

Ressentir cette douce brise de l’aube
lui tendre la joue,
glisser sur chaque fragment de ce ressenti
nage, moiteur, cette brise se transformant en eau,
eau aubaine, eau matin, eau d’une heure
heure de joie, heure bonheur.

J’ai décidé quant à moi
de rejeter cette immédiateté
de prendre le temps de goûter,
d’escalader cette montagne et de humer.

(c) Moustapha Chein

23 Juin 2023 



vendredi 16 juin 2023

{Palmier d’espoir}


Cet arbre blessé à la naissance,
s’accrochant à l’espérance
poussa à travers ces roches,
devenant par lui-même roche, espoir et zéphyr.

Il pénètre cette pierre brisant ses défauts,
fabricant ses qualités, entourant sa beauté
devenant arbre et espoir, sol et naissance.

Il devient nature et reconnaissance,
Il devient connexion, élévation et renaissance.

Il traverse le sentier de son espoir,
déchire le sentier de ses douleurs
Et ballotte le sentier de ses rêves.

Il gravit et s’élève,
se construit et se déconstruit
pour s’assembler à nouveau et se reconstruire.

Il devient arbre et nature, il devient moiteur,
physique et essence.

Il est oxygène, brisures et relâchement,
Il devient lâcher-prise.

Reconnaissant son sort, il s’abandonne,
et s’adonne au courage,
ainsi la beauté de sa démarche crée l’arbre lui-même,
faisant des plantes, des racines pullulant à travers les roches.

Ce faisant, si tu brises cette roche
de l’eau à l’intérieur tu trouveras.
Comme le dit le Maître Céleste, « l’Almighty » :
« Si vous brisez les roches vous y trouverez de l’eau à l’intérieur,
même les roches me craignent, craignent ma grandeur. »

© Moustapha Chein


 Mont-Tremblant


vendredi 2 juin 2023

{L’énergie positive reconnaît ses semblables}

Des âmes communes,
ficelées à l’arbre de la joie,
mangeant de cette pomme du pêché,
atterrissant comme des fêlés,
dans un monde de zélé.
Sourire aux lèvres,
car expié de leurs péchés,
demandant pardon,
pardonnées et aimées.
« They came to this world to spread some love »
L’énergie positive,
l’énergie initiative,
L’énergie vive,
l’énergie attractive.
Viens à moi, attire-moi,
Souris-moi, prends-moi,
Absorbe-moi,
Pénètre-moi.
Laisse ton flux me contaminer,
ton âme me miner,
de joie, de bonté,
d’ardeur et de vitalité.
Je suis chants,
candide, et enfançon,
enfonçant toutes ces tristesses,
ces asthénies.
Je fais mourir la tristesse,
par la force de ma vigueur,
désolation se transformant alors en gémissements,
cris, pureté, bonheurs,
sueurs, senteurs.
Chaque fragment de nos corps ensemble suant,
nuit luisante,
parfum enivrant,
poésie des corps,
énergie des mots,
ainsi au milieu de la nuit on se contaminait.
Contentement,
enchantement, agrément,
ainsi mes semblables reconnaissaient ma vie,
mon énergie dans un grain de sable se multipliait
contaminant mes ectoplasmes.
Semblablement j’aimais
et chacune de mes inspirations
était une énergie volée à mes gémeaux,
des instants à vous portés par mes mots.

02 Juin 2023

Montréal

{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...