Poésie sans bornes,
Poésie des âmes,
Poésie des pleurs,
Poésie des cœurs,
Moments ravageurs,
Poésie des heures.
Comte de Monte-Cristo,
poésie d’en haut,
« J’accuse » d’Émile Zola,
poésie que là, que voilà,
poésie de glaive,
d’un Dreyfus,
qui fut, fusses-tu, qu'il eût été,
blâmé, encerclé, crié, emprisonné,
pour des origines d’antan martyrisées.
Classiques de Chopin,
musique enfin,
talents cherchés,
citons aussi Bach, Beethoven, Vivaldi,
chantant les quatre saisons en infini,
cercles, sphère, orbite, arceau,
cénacle, d’un arc pendant, chantant
l’infini.
Contemplant « les contemplations »
d’Hugo, d’en haut, vertigineux, prodigieux,
proéminent, impérieux,
c’était Victor,
aux misérables chantés, aux peines contés.
D’une liberté guidant le peuple,
d’un Eugène Delacroix,
peignant avec une croix,
ce que les trois glorieuses révolutionnaient
et exprimaient ;
de cette bastille très vite oubliée,
enterrée par cette monarchie de juillet.
Poésie d’enfants réconfortants,
poésie des voix abandonnées,
pour qu’en Césaire elles renaissent
d’une affection animée, littérature, « Aimé »,
ainsi il fût :
« la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche,
sa voix, la liberté de celles
qui s'affaissent au cachot du désespoir»,
il fût Césaire, d’une aire, au revers,
mais en éternel recommencement.
Nomade le poète fût, désert il refleurit,
d’un chant maure verbal, mais enfin écrit,
par un Habib Mahfoudh au talent infini.
Ainsi c’est dans « Mauritanides » que la muse naît,
et se reconstruit, murit et fructifie,
pour enfin se ramifier en poésie, prose, vers,
envoûtement charme et émotion.
Mais aussi lois, droit, précédent,
car sous les lois, la poésie,
sous ma plume se cache vos secrets,
Enfouis, infinis, et cerceau.
Je suis indéfini
Et dans la versification je revis.
© Moustapha Chein
17 Juillet 2023,
Montréal
Artiste Peintre : Gabriel Gebka






