{Je ne force jamais, je ressens}

Regarde le bout de mon crayon se dirigeant,

Regarde le bout de mon âme se dévoilant,

Regarde ma sensibilité dessinée.

Un instant volé à mille blessures pansées,

par l’ART.

L’art est ma thérapie et son expression est ma vie.

Je ne force jamais, j’écris,

Je ne force jamais, je prie,

Je ne force jamais je vis,

Je ne force jamais, je dis,

Dis nos vies, nos rires, nos peines, nos sens

car je ne force jamais, je ressens.

Regarde cette rose, remède,

Ces roses miroirs, sensiblerie et vie.

Quelqu’un m’a dit que la sentimentalité est vie,

Que la sensibilité est essence, départ et recommencement

Que je devrai la revendiquer et en être digne.

Car le romanesque, le sensible, le tendre, le rêveur,

est celui qui vient panser, recoudre, réparer et unir.

Il reconstruit un monde détruit par la quête du matériel, du profit,

ET de toutes ses forces il crie au monde : VIS.

De la force de sa passion, de son authenticité,

Le monde renaît en ROSE, et revit.

C’est donc ce que j’exprime avec mon crayon

Et ce que chaque feuille de ce bouquet vient vous raconter en chanson.

(c) Moustapha Chein

18 Mai 2023

 

{I never force, I feel}

Look at the tip of my pencil heading,
Look at the tip of my soul revealing itself,
Look at my sensitivity drawn.

A moment stolen from a thousand bandaged wounds,
by ART.
Art is my therapy and its expression is my life.

I never force, I write,
I never force, I pray,
I never force, I live,
I never force, I say,
Say our lives, our laughter, our sorrows, our senses
For I never force, I feel.

Look at this rose, remedy,
These mirrored roses, sensibility and life.

Someone told me that sentimentality is life,
that sentimentality is essence, departure and recommencement
that I should claim it and be worthy of it,

For the romantic, the sensitive, the tender, the dreamer,
is the one who comes to heal, sew, repair and unite.
He rebuilds a world destroyed by the quest for the material, for profit,
and with all his strength he cries out to the world: LIVE.

With the strength of his passion, his authenticity,
The world is reborn in PINK, and lives again.

So this is what I express with my pencil
And what each leaf of this bouquet tells you in song.

(c) Moustapha Chein

May 16, 2023        

{ Il se perdait souvent entre ses différents visages}

Chaque expression de son self était une explosion,

chaque particule, chaque cosmos d’un univers infini,

diversifié dans un visage mis en charpie,

par ses différentes personnalités.

Il l’aimait pourtant et chérissait l’idée,

de lui voyageant entre ses individualités,

manitou, tempérament,

il apprenait

ET

se perdait.

Ses facies, ses masques, ses traits,

ses figures, ses faces,

d’une frimousse à chaque matin différente,

à chaque nuit enivrante,

il escaladait son self,

personnage en relief,

Il se débattait entre ses différents visages,

mais aimait chacune de ses pages.

Il sniffait, reniflait, respirait, humait avec obsession,

son amour devenu toxique et dérision,

mais ne se résignait point.

La force de son dévouement ont fini par unir toutes ses physionomies,

ils ne formaient désormais plus qu’une.

Ainsi sa dulcinée se défit de ses masques,

jeta ses barrières et s’abandonna.

Admirant la constance, l’amour, la patience,

elle s’adonna.

Il avait ainsi dessiné son propre atlas sur son visage,

Et plus jamais il ne se perdit.

(c) Moustapha Chein

16 Mai 2023

{je n’écris pas la poésie}

Je n’écris pas la poésie

La poésie m’écrit

Je ne vis pas pour la poésie

La poésie est ma vie,

Je saigne poésie,

Je me bats poésie,

la poésie m’irrigue,

Elle élabore le chemin de mes pensées,

Leur dessine un sillage

Et elle me dit rime.

J’ai trébuché sur la poésie,

Voulant m’exclamer

c’est en poésie que je me suis relevé.

Je ne respire pas à travers la poésie,

Je respire pour elle,

Je rends hommage aux Maitre des cieux,

Ainsi c’est en poésie que je me recueille,

Les yeux fermés je dis « poetry ».

« I do not write poetry

Poetry writes me

I fight poetry

I once tripped over poetry

I got angry then kicked poetry,

I breathe poetry

I bleed poetry

I live poetry

For I am poetry »

(c) Moustapha Chein

 

{Berceau des cœurs}

À ces réparateurs,

Ces enfants du Cœur,

ces soigneurs,

médiateurs,

conciliateurs et réassureurs.

 

À vous qui nous avez porté, chéri, bercé

Parfois réparé,

Je vous dis gratitude, gré, et biquet.

 

On vous appelle parfois cardiologue, chirurgien,

docteur, spécialiste,

mais avec la même intention

celle d’un cri au secours auquel vous concordez toujours présent.

 

Vous jouez avec vos sécateurs et cisaille,

de votre expérience et vos trouvailles,

vous diagnostiquez avec amour et prescrivez,

quantifiez, chiffrez et calculez avec finesse.

 

Au front vous élisez domicile,

Vous êtes la seule armée qui vaille,

Celle qui conserve et panse.

 

Les chagrinés viennent vous adresser

pour que vous chuchotiez à leur cœur de s’apaiser,

car cette relation de proximité,

que vous manipulez avec affinité,

infiltrant ces cœurs physiquement,

mais aussi émotionnellement et spirituellement.

 

Faisant de vous alors les apôtres de ces peines,

que vous convertissez en liesse, Béa et allégresse.

 

© Moustapha Chein

 

04 Mai 2023