mercredi 30 août 2023

{Mon chameau }

Migrations, excursions,

voyages nomades,

randonnée sauvage,

tu me protégeais,

et la demeure de mon bien aimée,

à Médine tu choisissais.

 

Mon chameau,

spiritualité en recommencement,

en aller-retour,

en renversement,

née dans ta profondeur,

avançant lentement

mais assurément.

 

Tu n’étais point commodité,

mais berceau,

voyage, et pendant,

d’un grain, volant,

sifflant,

cet harmattan brulant.

 

Tu traverses,

mon chameau,

ces vents criants,

avec une valse pourtant,

à la hauteur fascinante,

à la destinée oasis,

qui est paix et enchantement.

 

Je ressentais tant de sécurité,

à m’évader sur ton verso,

à te chuchoter mes inquiétudes,

que moelleusement

tu convertissais en béatitude,

Béa, ataraxie, tranquillité.

 

Tu me contais,

les épopées de mes aïeuls,

et tu souriais.

 

Sur ton dos je piaulais

l’incertitude et tu essuyais,

ces larmes d’un enfant

des Dunes que tu as bercé.

 

À destination parvenue,

destin frappé,

viande enterré, cuite, savourée,

cet instant où tu stockais,

cet eau lac,

récompense d’une longue traversée,

tu me disais

débarque un brin te ressourcer.

 

Dans ce silence que tu empruntais,

tu m’envoyais des mots

que seul le désert discernait,

les dunes te répondaient,

et voilà que soufflait ce vent puissant,

qui nous matait.

 

Mais tu avançais et tu me cultivas

la témérité :

« Le temps ne sera pas toujours fleuri,

Mais garde ce sourire d’enfant targui,

Et reviens me voir,

quand tes nouvelles bâtisses n’auront su te porter,

car c’est sur mon dos que tu es né. » 



(c) Moustapha Chein


Montréal, 


30 Août 2023




dimanche 27 août 2023

{Tidjani Ahmadi}

Je suis venu à toi Cher Tidjani,

dans une quête de spiritualité,

je me suis livré à toi 

cher « Mohamedi »,

perdu, à la recherche d'un « Adnani »,

rencontré par ton self,

à toi de moi interpellé

par ce wird « Rabani ».

 

Je suis venu à toi « Ya Ebe El Abassi »,

confondu, cherchant Mohamedi,

tu m’affirmas, qu’il se trouve avec toi,

en état d’éveil, 

de t’aimer sincèrement;

Et vers-toi de moi,

s’envoleront mes effrois.

 

Ils t’ont appelé « Esirou El Mektoum »

tu as été nommé secret bien gardé;


Mais cet impénétrable,

est pourtant,

dévoilé aux épris,

les affectionnés, les fervents.


Aux entichés de ta tendresse,

tu sais à eux seuls te dévoiler,

ainsi bien gardé il restait

et dans une allégorie de la caverne,

Il se dévoilait.

 

Tu étendis,

tes vertus à travers un monde assoiffé

de tes luminosités,

à toi offertes par le Céleste.


Tu partageas généreusement,

cette gratification,

du nord au Sud,

de l’Est à l’Ouest,

on t’aima.

 

En millions d’adeptes,

on pria,

nous priâmes,

nous recommençâmes,

et dans l’imparfait on continuait

de t’aimer.

 

Tu étais Cheikh Tidjani,

El Adnani,

Ebe El Abassi,

Ibnou Mouhamedi,


Et dans la lumière du Plus Grand,

tu te perdis,

pour renaître en Wird,

luxure, luxe, hauteurs,

d’une réussite spirituelle,

transcendant tous les matériaux.


Étau de notre âme,

tu nous as instruit,

de prier,

et dans un quotidien répété,

de chanter Mohamed.

 

Ce vendredi où nos ouïes,

sous-alimentés,

cherchant pitance,

tu nous prodiguas,

de nous nourrir à la « Haya Allah ».

 

Unité, unicité, ligne linéaire,

transcendant les airs,

pour atterrir dans ma poésie

et à travers chacun de mes mots,

tu vis.


Tu n’es que de l’autre côté

de la Barrière,

d'un air non éphémère.


Tu étais Maître,

professeur

et guide,

d’un temps,

tout le temps

et l’instant de cette mélodie.

 

Cette versification en ton honneur,

cette hymne hommage,

traversera les âges,

pour dire aux prochains frai,

n’ayez crainte,

vos œufs seront cueillis

avec attention, affection,

et dans l’histoire de Cheikh Tidjani

vous trouverez un repère à l’infini

 

© Moustapha Chein

 

Montréal,

 

27 Août 2023.

 

 

 


 

mercredi 23 août 2023

« Jasmin »

Ma Yasmine 

Déhanche toi et fais moi rêver 

Déambule ton self et fais moi languir,

Fais moi suer, fais moi humer,

Ton parfum, ta saveur, 

Tes couleurs,

Fais moi luire;


Ma Yasmine ta grandeur physique,

Ta grandeur lueur,

ta grandeur psychique,

ta grandeur beauté

fais moi jouir;


Ma Yasmine apprends-moi à aimer,

et à feinter la morosité;


Cette démarche grandeur,

Au bord d’une eau en feu,

Bordée par ta beauté, 

ta félicitée,

nous nous baladâmes; 


Et sous les sons des vagues 

Nous nous embrassâmes,

Nous nous retrouvâmes;


Et sous un ciel de mille feu,

nous explosâmes,

artifices, étoiles,

Brillances, luisances,

corps entremêlés,

pêle-mêle,

Nous ne fûmes plus qu’un;


Confusions des atomes,

unicité de l’esprit,

Nous nous cherchâmes 

Et dans des étaux « switchés »

on naquit : 

« Qui es-tu

Qui suis-je ? »


Je suis toi 

Et tu es moi 

Et dans ta poésie on s’est perdu 

nos chairs on s’est prêté,

retrouve moi au coin 

de cette vue

que je t’apprenne à déambuler 

façon majesté 

et que tu m’apprennes à écrire

style passionné; 


Sors de ce corps 

Et reviens-moi

Abandonne le tien 

Et en moi perds-toi

Je suis ta reine 

Et tu es moi »


(c) Moustapha Chein 


23 Août 2023,


Montréal,




 

mardi 22 août 2023

{Visuel}


Regard perdu,

regard étanche,

douceur endurée,

art en connivence,

cheveu lissé,

beauté tracée,

splendeur tressée.

 

« Même le visuel parfois

peut avoir le même effet,

que la poésie »,

m’a-t-elle rétorquée;

 

J’étais admiratif, intrigué,

devant tant de charmes;

D’un art appas,

elle se laissait prêter,

se pratiquait

à des connivences vénustés.

 

Majesté, m’écriais-je,

pourquoi cette grâce provoquée,

provocante,

déambulant ce déhanché,

ce charme Marvel,

ces courbes martelées,

cet art fasciné, zigzagué,  

brisant mon self.

 

Par un simple regard,

une simple vue,

Se dandinant dans cette rue,

Art, artistisme, prouesse, sobriété,

rien n’était pasteurisé,

tout était pure et nature;

 

Rien n’était joué,

tout était élégance et jouvence,

je ne pouvais alors que la regarder,

la dessiner non pas sur une toile

acrylique,

mais au son épic

de mes mots vifs;

 

Elle était pique,

d’un As,

qu’il fallait fredonner.

 

Ma beauté,

au visuel chanté,

elle était « Ou » ou « May »

mais elle était « aïe ».

 

© Moustapha Chein



Montréal,

 

22 Août 2023




 

lundi 21 août 2023

{Mohamed}

J’ai décidé de m’essayer
à l’éloge du seul être humain
qui vaille, en vaut, nous vaut,
ce délice,
et non cette peine,
d’être chanté;
car il était Mohamed, Ahmed,
et dans les cieux Mahmoud.
Il a été émissaire,
d’une douceur,
prophète de vertus,
transmetteur de bon caractères,
il était et restera guide de bien-être.
Aux pèlerins qui furetaient
parmi ses compagnons,
cherchant à le scruter,
Il fallut l’identifier,
le pointer d’amour, de respect,
pour leur dire,
voici l’homme que vous cherchez,
votre interlocuteur, humble,
et analphabète,
votre enseignant pédagogue,
et illuminé, d’une lumière divine,
reçue, portée,
par Gabriel son bien aimé.
Alors il prodigua,
enseigna,
professa,
et dans la tolérance évolua :
« vous avez votre foi,
nous avons la nôtre,
en parallèle nous vivons,
en communion nous échangeons,
sans que vous soyez adhérents,
sans que l’on soit disciple de votre ligne ».
Ainsi naissait le vivre ensemble,
la cohabitation,
qui devint modèle universel.
Sur ce Mont Ouhoud,
Il s’exprima,
pour rassurer des soldats affaiblis,
alors il s’exclama :
« Je suis Mohamed, point de doutes,
Je suis l’envoyé du maître céleste,
point de frousses,
campez à vos postes,
Et en vaillants,
affrontez, humez et avancez »
Douceur et amour,
sont les qualificatifs,
qui accompagnaient la description
qu’il faisait de Khadija
sa bien-aimée,
elle était pour lui source et essence,
couvent et assurance,
« couvre-moi » lui dit-il en tremblant,
Venant de recevoir la missive du plus-grand.
Couvre-moi répéta-t-il à sa dulcinée,
qui lui répondit : « Wallahi »,
jamais le Céleste ne te maudira,
tu es probité et douceur,
refuge des orphelins,
et pureté,
relève-toi et prêche,
je serai ta première adepte.
Il nous enseigna alors la patience,
mère des vertus
et berceau des lendemains;
Le prélude de son message,
avait pour destination ses rapprochés
et sa maisonnée,
Ainsi naquit la maxime
: « charité bien ordonnée
commence par soi-même »;
Il poursuivit un travail de diplomatie,
instaura un État qui transperça
les confins de sa terre nomade;
ainsi du dos d’un chameau,
Il enseigna aux rois, aux empereurs,
comment gouverner
et avec justice,
justesse et humanité,
diriger.
Aujourd’hui en milliards d’admirateurs,
nous lui adressons ces douces pensées,
et lui disons avec affection :
prières et salutations sur vous
notre havre,
notre gîte,
notre bien aimé.
« Mohamed »
© Moustapha Chein
Montréal,
21 Août 2023



{Vers l’essence}

Retour aux essences,
retour aux prémisses,
d’une enfance vérité,
accédant à des langages ésotériques,
l’enfant s’exprimant aux animaux,
adoucissant les roses,
faisant sourire les proses,
offrant bonheurs aux autres,
faisant réveiller nos apôtres.
 
Parents de lui,
enfant né, enfant d’aujourd’hui,
enfant d’autrui,
enfants de nous.
 
C’est ce retour souhaité
à une enfance célébrée,
que nous amorçons aujourd’hui.
 
Par un travail quotidien,
moulin, semant,
chaque grain de notre innocence
dans cette œuvre.
 
On se redécouvre,
par des brins de voies,
des brins de voix,
cette voie vers une félicitée,
trébuchée par le passage adulte.
 
Ce culte de la responsabilité,
ce culte société,
ce culte socialisme,
mélange, entreprise, culture,
Intellectualisme.
 
Mais aux candides absents,
à la reconnaissance pourtant,
dépendant,
à l’amour d’autrui, tributaire,
cherchant avec violence cette compagnie,
pour fuir la sienne,
volant, chantant, clamant,
aimer, sans savoir à la vérité qui il est.
 
C’est ainsi que dans cette forêt,
me dessinant dans ma psyché,
je décidai de me redécouvrir.
 
Cherchant avec vaillance qui j’étais,
où vais-je, que sais-je,
si aimer était abri et paravent,
ou sincérité et complément.
 
Mon voyage spirituel,
me fit parvenir à cette conclusion,
que chacun des arbres de cette forêt,
me communiquant de me perdre,
me laisser-aller, pour mieux me retrouver,
mieux aimer, mieux servir et mieux donner.
 
Alors je décidai
de m'énamourer de mon self,
renaître en poésie,
pour en complémentarité aimer.
 
© Moustapha Chein
 
Montréal
 

21 Août 2023 



{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...