vendredi 21 juillet 2023

{Restons Enfants}


Désinvoltes,
et volants,
insouciants,
et non prévoyants,
juste enfants.

Avant on était « pardon »,
aujourd’hui on est inexcusable,
pendables,
fables.

Mais enfants...
Car non chalands
on demeure vivant,
FOLÂTRE
Âpre
Marbre de mots et de voies.

Criant
Ho mon « MOI » reste je te prie,
ENFANT.

Oui crie, oui vis,
car tu es resté enfant,
guilleret,
réjoui et léger,
joueur,
fou et accord.

C’est simplement ton corps
qui te fait du tort,
mais ton « moi » s’ensort
si bien qu’il t’endort
dans cet éternel recommencement.

Dans ton enfance infinie
en symphonie et en accord,
tu jettes l’encre,
aux pays des songes tu accostes.

Avec les amarres de tes espérances
Tu navigues,
Bravant vents et marrées,
jusque mater cet Amer.

Dors mon enfant,
aujourd’hui sans peine
et sans peur,
réveille-toi mon enfant
de ce cauchemar qui te meurt.

© Moustapha Chein
21 Juillet 2023,
Montréal
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lundi 17 juillet 2023

{Just before Happiness}

 

Just before happiness,

I could see that glow.

Just before happiness,
I looked and watched this splendor,
this horizon that you draw from your outline.

This horizon is our life, 
horizon of our diffraction,
our broken chips.

just before happiness, I watched,
and smelled our time,
The one where your candid look would wake up my senses,
would give me a heart,
I would learn to breathe, eat and draw.

For without this light I am defeated of myself,
I cast anchor and I cry!
From these binoculars I watch you, look at you,
your breathe.

Just before happiness you were hope and I was nothing,
you were danger, watercolor, happiness
I was wash,
but empty of your colors,
until you dump on my pen
and that I explode
in gouache, canvas, water, oil.

Just before happiness you painted me,
and I was nothing,
you gave me birth and you threw me.
I continued to watch you, scrutinize, sniff
and in my thoughts you slept..

Just before happiness you were me
and I was fine,
Just before happiness I was born,
and with you happiness is calmed..
Just before happiness

(c) Moustapha Chein

Montréal




{Juste avant le bonheur}


Juste avant le bonheur,
j’apercevais cette lueur.
juste avant le bonheur,
je regardais et matais cette splendeur.
Cet horizon que tu dessines de tes contours,
cet horizon qu’est nos vie, horizon de nos détritus,
nos brisures enfouies.

Juste avant le bonheur, j’observais,
et je humais notre heure,
celle où ton regard candide réveillerait mes sens,
me donnerait un cœur,
m’apprendrait à respirer, manger et dessiner;
car sans cette lumière je suis défais de moi,
je jette l’ancre et je pleure!

De ces jumelles je te surveille, te guette,
te respire.

Juste avant le bonheur tu étais espoir et j’étais rien,
tu étais danger, aquarelle, bonheur,
j’étais lavis,
mais vide de tes couleurs,
jusqu’à ce que tu te déverses sur ma plume
et que j'explose,
en gouache, toile, eau, huile.

Juste avant le bonheur tu m’as peint,
et j étais rien,
tu m’as enfanté et tu m’as jeté.
J’ai continué à te zieuter, scruter, sniffer
et dans ma pensée tu dormais…

Juste avant le bonheur tu étais moi
et j’étais bien!
Juste avant le bonheur j'étais né,
et avec toi le bonheur est vêlé…

Juste avant le bonheur.

© Moustapha Chein

Montréal




Artiste Peintre : Holly Armstrong

dimanche 16 juillet 2023

{L’infini en cercles}

 

Poésie sans bornes,

Poésie des âmes,

Poésie des pleurs,

Poésie des cœurs,

Moments ravageurs,

Poésie des heures.

 

Comte de Monte-Cristo,

poésie d’en haut,

« J’accuse » d’Émile Zola,

poésie que là, que voilà,

poésie de glaive,

d’un Dreyfus,

qui fut, fusses-tu, qu'il eût été,

blâmé, encerclé, crié, emprisonné,

pour des origines d’antan martyrisées.

 

Classiques de Chopin,

musique enfin,

talents cherchés,

citons aussi Bach, Beethoven, Vivaldi,

chantant les quatre saisons en infini,

cercles, sphère, orbite, arceau,

cénacle, d’un arc pendant, chantant

l’infini.

 

Contemplant « les contemplations »

d’Hugo, d’en haut, vertigineux, prodigieux,

proéminent, impérieux,

c’était Victor,

aux misérables chantés, aux peines contés.

 

D’une liberté guidant le peuple,

d’un Eugène Delacroix,

peignant avec une croix,

ce que les trois glorieuses révolutionnaient

et exprimaient ;

de cette bastille très vite oubliée,

enterrée par cette monarchie de juillet.

 

Poésie d’enfants réconfortants,

poésie des voix abandonnées,

pour qu’en Césaire elles renaissent

d’une affection animée, littérature, « Aimé »,

ainsi il fût  : 

« la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche,

sa voix, la liberté de celles 

qui s'affaissent au cachot du désespoir»,

il fût Césaire, d’une aire, au revers,

mais en éternel recommencement.

 

Nomade le poète fût, désert il refleurit,

d’un chant maure verbal, mais enfin écrit,

par un Habib Mahfoudh au talent infini.


Ainsi c’est dans « Mauritanides » que la muse naît,

et se reconstruit, murit et fructifie,

pour enfin se ramifier en poésie, prose, vers,

envoûtement charme et émotion.


Mais aussi lois, droit, précédent,

car sous les lois, la poésie,

sous ma plume se cache vos secrets,

Enfouis, infinis, et cerceau.

 

Je suis indéfini

Et dans la versification je revis.

 

© Moustapha Chein

 

17 Juillet 2023,

 

Montréal




Artiste Peintre : Gabriel Gebka


mardi 11 juillet 2023

{ Les couleurs du Silence}

Donnons au silence une couleur,

Illustrons-le,

de ce paradoxe exprimé 

pour briser ce silence,

de ces sentiments profonds,

que seul le silence exploite pleinement.

 

Ressentons ce silence et en prose posons-le.

Il défie pourtant nos mots

et l’emporte sur leur subtilité,

car fin il est, il se glisse,

s’habille

et s’illustre de cette couleur arc en ciel.

 

Dessinons-le à défaut de l’égaler.

Il s’accorde à toutes les pensées,

s’insère dans ces regards complices,

il a parfois un goût de délice.

 

Je veux chanter ce silence,

le murmurer, le louer,

Lui dire que les mots 

sont incommensurables à sa largesse,

mais peuvent viser là où lui ne ferait qu’effleurer,

les vers emporter,

dans un élan

que ses couleurs ne sauraient contenir.

 

Par leurs sens aux interprétations différentes,

les mots peuvent défier,

gifler, secouer, changer.

 

Mais le silence restera roi,

car les mots parfois,

Aux dangers inscrits,

ils détruiront,

là où lui serait guérisseur.

 

De ces mots leurres,

ces mots biaiseurs,

alors le silence olympique,

observe et vient humer son auteur :

 

« Viens dans ce berceau que je t’ai cajolé,

brises, fissures, leviers,

montures, cassures, coutures,

je serai pour toi ce que tu es de moi,

et ce pour quoi ils sont si friands,

la quiétude de mon olympe. »

 

Je t’aime en silence.


(c) Moustapha Chein


Montréal le 11 Juillet 2023




lundi 10 juillet 2023

{Eternal Horizon}

 

Horizons in perdition,
rising winds, blowing winds,
sea before, sea of yesteryear,
night before, love now.
It is in this horizon, blue of night
night of love,
painter of the heart,
perilous march,
happy mother,
Interrupted, distracted, by this maternal love,
this girl in braces,
playing, running, shouting
And me painting.
I who dream of escaping
and land on this spike of vivid
of a captivating view, of a screaming wind,
love, love, I am on the horizon
and on your acrylic I am reborn.
Desire, pleasure, I travel,
and in this moon, I eclipse myself,
nomadic crossing, I escape
seasickness, marine soul,
I paint and I surrender
to you the horizon.
Gouache, oil, and begin again,
I erase, I take back, I throw away,
disappointment.
Until the poet lays down my sorrows
lays them down in words
and takes my hand ✍🏻
to encircle this horizon together,
together to traverse it and break
each wave, each storm,
every rising breath
to finally land on this fascinating Mont Blanc.
I'll paint and start again,
Horizons, childhood, sinking together this moment
forging it with my brushes
and you, poet, giving birth to it.
(c) Moustapha Chein
10 July 2023
Montreal



dimanche 9 juillet 2023

{Horizons en recommencent}


Horizons en perditions,
vents levants, vents soufflants,
mer d’avant, mer d’antan,
nuit d’avant, amour maintenant.

C’est dans cet horizon, bleu de nuit
nuit d’amour,
peintre de cœur,
marche périlleuse,
mère heureuse,
Interrompue, distraite, par cet amour maternel,
cette fille aux bretelles,
jouant, courant, criant
Et moi qui peint.
Moi qui rêve de m’évader
et me poser sur cette pique de vifs
d’une vue prenante, d’un vent criant,
amour, amour je suis à l’horizon
et sur ton acrylique je renais.

Désir, plaisir, je voyage,
et dans ce soleil je m’éclipse,
traversée nomade, je m’évade
mal de mer, âme marine,
je peins et je me rends
à toi l'horizon.

Gouache, huile, et recommencement,
j’efface, je reprends, je jette,
déception.

Jusqu’à ce que poète pose mes peines
les couche avec ses mots
et prends ma main ✍🏻
pour ensemble encercler cet horizon,
ensemble le parcourir et brisant,
chaque vague, chaque tempête,
chaque souffle levant
pour atterrir enfin dans ce fascinant Mont Blanc.

Je peindrai et je recommencerai,
Horizons, enfançon, enfonçant ensemble
ce moment
le forgeant avec mes pinceaux
et toi poète l’accouchant.

(c) Moustapha Chein

09 juillet 2023

Montréal







mardi 4 juillet 2023

{L’harmattan}


Ce soleil d’acier,
cet harmattan craché,
à jet continu, au feuilleton sans fin
et à multiples rebondissements.
C’est dans ce désert bohémien,
que mes espérances par un cri nomade,
ont vu essence ;
un soupir de naissance,
une joie de rencontre,
un enfant allaité au sein des grains,
sable d’amour, lait de cœur,
vision d’une heure, amour maternel,
amour éternel.
Jouant parmi les brebis, pourchassant les veaux,
accueillant nos chameaux,
trayant les troupeaux,
courant derrière les amoureux.
Me dissimulant derrière chaque vent de sable,
dans l’espoir qu’il me transporte vers cet urbanisme vanté.
Je chantais, « Givan », « Leghne », « Radat », « Ebyat »,
J’écrivais « Echeere », « Ghasside »,
et je m’essayais avec mes compagnons d’infortune
à voyager dans des lointaines cités,
tantôt imaginées tantôt imagées, mais jamais côtoyées,
l’imaginaire était plus beau que le réel,
une idée fantasmée, loin des déboires politiques
et d’un capitalisme effréné,
je rêvais et me leurrais
d’une capitale magnifiée.
Mais le bonheur était là sous mes pieds
dans cet harmattan,
se cachant dans chaque grain de sable,
se faufilant dans chaque souffle de vent,
naissant avec chaque cri d’enfant.
Le bonheur était au bord des oasis,
que l’on trouvait au bout d’une longue épopée,
le bonheur était mystère,
côtoyé pourtant par nos chants d’enfants.
On flirtait avec le bonheur, on lui chantant nos « Givans »,
et ces filles splendides, sourires et natures,
bédouines et matures.
Belles sans artifices, au cœur pleins de feu
d’un artifice chanté par nos « Radaat ».
On avait le radar pointé sur leur traversée,
à peine le bout du nez pointé,
que nous voila espérer,
leur voler un regard, et ambitieusement un sourire.
L’amour était innocent
tout comme l’étaient nos cœurs.
© Moustapha Chein
04 Juillet 2023
Montréal



{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...