jeudi 12 octobre 2023

{Souviens toi d’aimer}

Souviens-toi d’aimer les horizons,

les sons,

les recommencements.

 

Souviens-toi d’aimer les matins,

les brises,

les soleils levants,

souviens-toi alors de briller.

 

Souviens-toi d’aimer les oiseaux,

leurs chants,

les enfants

leurs boucans.

 

Souviens-toi et renais.

 

Recommence et offre ton cœur,

au monde, à l’infini, au passant

et même au méprisant!

 

Aime

et diffuse ce souffle de vie

qu’est l’amour.

 

Souviens-toi d’aimer tes peines

tes pleurs, tes blessures,

elles sont huile et acrylique,

sers-toi en

et peins

ta vie,

tes ouïes,

tes cris.

 

Peins-toi et souviens toi :

que tu as aimé́

que tu as été blessé

que tu as vécu

que tu as donné.

 

Souviens-toi tes rêves,

souviens-toi d’aimer,

et à l’oubli ne te résous jamais. 


(c) Moustapha Chein


Montréal,


Artiste peintre : Brigitte Darvet




vendredi 6 octobre 2023

{Les couleurs des Nomades Maures}

Ces pérégrins maures savaient,

qu’aussi loin soit l’oasis,

on y trouve toujours un sentier.

 

Les couleurs des âmes maures,

ceux qui occupent leur nuit,

avec ces symphonies,

tant d’un bleu de nuit,

tantôt bluet,

tantôt targui.

Combien de joutes verbales,

sous cette pleine lune,

ont été accouchées par ces forains,

se concurrençant dans cette littérature lyrique,

où réussira à conquérir la dulcinée,

celui dont la fougue verbale,

produira une verve amoureuse,

ardente.  

 

Les pastels des nomades,
sont qu’au soleil du jour,
ils sont « Medahins »,
louant leur prophète, le maître de leur Cour,
Et durant la nuit, ils devenaient conteur,
de leur cœur,
par la beauté bédouine dominé,
et avec le sourire d’une femme maure coloré.

 

La teinture de ces turbans migrateurs,

est qu’ils étaient d’un bleu nuit durant le jour,

pour mieux affronter cet harmattan frappant,

et d’un blanc lacté sous cette pleine lune,

pour mieux toucher ces déesses,

ces formes déhanchées,

voilées par cette « Melehfa »,

alors ils tentaient,

de les approcher avec « Leghne ».

 

Les tonalités de ces nomades maures,

sont qu’ils furent aussi guerriers,

chassant de leur terre sainte,

ces colons venus dominer leur somptuosité.  

 

La gouache de ces voyageurs aimants,

est qu’ils transportaient,

avec eux des écoles,

des « Mahdharas »,

où des étudiants du monde entier,

venaient s’abreuver,

et découvrir qu’au final nul n’eut jamais su.

 

© Moustapha Chein


Montréal,




jeudi 5 octobre 2023

{Papa}

Papa danse avec moi,

Papa ne vois-tu pas,

que je m’abreuve de toi?

 

Papa ne sens-tu pas,

n’entends-tu pas,

que tu es mon modèle;

 

Je m’envole et récolte tes ailes,

éparpillées ci et là,

peintes dans ces brumes,

ces cumulus de nos envies.

 

Papa montre-moi,

comment tu turbines ton turban,

et enrôle ton foulard;

Papa je veux être toi.

 

Quelle lourde responsabilité,

que voici, que voilà,

« Fils », je suis humain,

dédain parfois,

mais forain.

 

Je suis ambitieux aussi,

mais toujours au « Hawli » attaché,

il fait mon identité.

je l’enrôle de bon matin,

et me voilà prêt à affronter,

les défis de mes mouvements,

parfois en tourment,

mais courageusement devant.

 

Je veillerai à m’inspirer du prophète Louqman,

pour te transmettre les bonnes références,

de ces valeurs acquises au fil du temps,

et dont le commencement était ce dromadaire,

qui élisait domicile à Medine,

choisissant la demeure,

de notre bien aimé,

ce père du « Dine ».

 

Ces valeurs traversèrent les âges,

se perdant souvent au virage,

de nos ambitions,

de nos désirs parfois injustifiés.

 

Je te transmettrai alors,

de ne jamais te choisir au détriment d’autrui,

mais de considérer aussi :

où mets-tu les pieds,

veiller à ne point t’oublier,

à ne point te brûler.

 

Chante nos turbans,

nos enfants,

nos théières pendantes,

jamais rangées,

mais secouées,

moussées avec amour,

accompagnant souvent ces « Medihs ».

 

Ces nuits où tant de rêves sont clamés,

naissant sur les guitares et les « Tidinites » des « Iguawens »,

tu sais ces chanteurs de l’âme,

dont le verbe est l’éloge de leur guide,

ce prophète aux mille et une gîtes;

 

Ces « Iguawens » tu sais,

abrite-toi sous leur tente,

ils te guideront,

ils répareront aussi,

parfois ton âme brisée,

et dans une symphonie mozartienne,

ils t’emmèneront dans des contrées,

que jusque-là tu ne pensais exister,

suis-les ils te préserveront.

 

Sois soufi,

car le Soufisme est soin des maux,

voyage des gémeaux,

le soufi est l’étau,

mais aussi l’eau,

l’allégorie non d’une caverne,

mais d’une verve,

où l’âme en berne se dévoile,

et chante réserve.  

 

Intègre la politique,

puis concerné te sens-tu,

éveillé demeures-tu;

 

Et volette mon fils de tes propres voilures,

piquant d’une toile épique,

chaque âme qui empruntera ton sentier.

 

© Moustapha Chein,

 

Montréal,

 

05 Octobre 2023.




{Dattier d’Afrique}

Mère repose-toi
et de ton dos dépose-moi.
Ces dattiers, cette harmonie,
ces « éblouissances »,
ces Marmites du bonheur,
Cocotte du partage,
du sourire,
d’une heure,
celle de la réunion des cœurs
en chœur et en symphonie,
chantant ces moments de réconfort.
Marmite du partage,
Majorité d’espoir,
de l’enfance,
Marmitée de la récolte,
d’une récolte parfois mince,
mais pilée avec générosité,
dans un mortier rempli d’amour.
Ces champs,
ces mères,
nourrissant des villages,
des prairies.
Ces paysages,
ces visages.
Ces dattiers
parfois terrains de jeu,
sources d’énergie,
de sucres et de vie.
Ces champs où des chants d’espoirs
accompagnent les récoltes.
cette eau diamant,
précieuse, rare,
puisée du fin fond de nos âmes,
eaux nous étions
et au recommencement eaux nous devînmes.
Ces fermes,
ces vaches,
paître dans ce vert pâturage.
Ces cris d’enfants là au loin,
dessinant ce tableau de nos ouïes,
nos vies en éternel recommencement,
bercés par ces chants d’oiseaux au fil de la nuit,
réveillés par ces cris de coques impatients,
de nous voir traire, récolter, aimer et partager.
Dattier d’Afrique que je t’aime.
Mère d’Afrique et de l’humanité,
Caquelon du partage,
que de valeurs ci et là
acquises dans cette simplicité du lac,
de nos songes.
C’est aux côtés des Méharis,
que nos rêves se sont dessinés.
Terre d’Afrique,
mère d’Afrique,
Tu es berceau,
Tu es vie!

(c) Moustapha Chein
Montréal



 

mercredi 4 octobre 2023

{La résilience est l’essence}

Les voiles de ma vie,

Les écrins de mes cris,

ces cris de tourment,

ces chagrins brossés par des questionnements :

 

« Pourquoi moi?

Qu’ai-je fait,

Qu’ai-je tenté

n’ayant plu à la divinité,

au grand désarroi de mon amour des Randonnées »;

 

Chaque chirurgie, chaque recommencement,

était pour moi un lancement,

vers cette résilience qu’enfant j’ignorais,

d’antan bercé par cet amour maman,

je croyais alors tout acquis,

tout naquit,

dans une vie d’abondance ;

 

C’est dire à quelle enseigne,

mes parents pourtant ouvrier,

nous soignaient,

nous offraient sans compter.

 

Choix divin, circonstance de forain,

je multipliais les équations amoureuses,

cueillies dans une marmite de tendresse,

et servi avec dévotion, dévouement et allégresse.

 

Elle était mère, au ailes pleins d’elles,

et j’étais fils, rêveur, bricoleur,

entrepreneur,

mais aussi cachotier,

car je ballottais mes souhaits,

dans ce quartier des Mureaux ;

 

Cette France où nos valeurs parfois se contredisent,

mais qui aussi a été soin de mes émois ;

 

Cette France où j’appris à sortir de mon cachot,

pour défendre mon identité d’enfant nomade,

d’enfant noir,

voulant dévoiler sa vie, son combat,

sa résistance, ses ébats ;

 

alors je m’écris, j’écrivis,

et je vous pose mes songes,

dans ce dévoilement qu’est ma vie ;

 

Courage à vous,

vaillants tenaces, pérégrins,

résistants à ces lendemain parfois sibyllin ;

 

Refusez le défaitisme,

et rebutez les porteurs de drapeaux,

du pessimisme,

d’une mélancolie injustifiée ;

 

car tant qu’il y’a vie disent-ils il y’a espoir,

c’est sous cet aphorisme que je me suis abrité,

pour vous conter les voiles de ma vie,

naviguant et surfant sur nos peurs,

pour renaître poésie ;

 

Je dis alors à l’épreuve « Merci »

et avec gratitude au Maître Céleste :

Porte-moi vers l’Est,

là où toutes mes craintes seront larguées,

à ce quai,

où j’ai décidé d’amarrer mes témérités.

 

© Moustapha Chein

 

Montréal,

 

04 Octobre 2023

 






 

mardi 3 octobre 2023

{Je suis né avec du sable dans les yeux }

Suivez moi,
louez avec moi,
ce désert bohémien,
ce peu fréquenté parfois oublié,
berceau pourtant de la résilience,
de l’endurance.
Suivez-moi, je vous guiderai
avec ma canne de berbère,
ma caravane de forain,
d’émissaire des lendemains,
pour vous conter mon désert.
Je suis né avec du sable dans les yeux,
car la sortie n’est pas sur un terroir hospitalier,
mais sur une terre sanctifiée,
par chaque grain, chaque sablier,
façonné, dessiné par ces dunes,
fascinée par ces buttes,
heureux d’enfin toucher au but,
de sentir cette taupinée;
Secoué à l’extraction,
pour me retirer des yeux cette arène,
Et m’allaiter avec des grains d’amour,
épars, récoltés ci et là avec bravoure.
Je naquis dans un environnement bon enfant,
où les oasis étaient fuyants,
appréhendés au bout d’une longue épopée,
où chaque fragment de cet harmattan,
nous sifflait un vent porteur d’espoir,
chaud certes mais rafraîchissant à la fois,
car il nous transportait vers cet havre terroir.
Suivez-moi,
je vous conterai Maman,
cette douce dame à la main sur le cœur,
brassant chacune de nos peurs,
dans le mil du courage,
de l’hardiesse et de la vigueur.
Suivez-moi,
je vous conterai Papa,
ce dessinateur, peintre de nos effrois,
qu’il transformait en joie,
dans un patois dont il était seule maître,
et qu’il exprimait régulièrement dans ce prétoire,
il était ainsi maître des lieux :
cet audimat,
ce tribunal perché à ses lèvres,
suivant avec admiration
chacune des ses fougues verbales,
il était passion, élégance, nomade
Et Maure.
Suivez-moi,
et je conclurai avec vous cette épopée,
désertique, désert, thébaïde,
pour vous exprimer nos retraites paisibles,
nos chansons, nos « givans » et « radats »
accompagnés d’un thé intrépide.
Suivez-moi,
et voyagez loin de vos confins habituels,
bercés dans des matins au miel,
parfois à l’eau gaspillée, à la nourriture jetée,
quand les nomades la cuisinent dans leur cœur,
pour la pondre en chœur,
la chanter dans un symphonie de gratitude,
exempte de lassitude,
ces quotidiens bercés par nos chameaux,
Et parfois oubliés par nos pairs,
ces humains à la mémoire quelquefois menu.
Suivez-moi,
suivez-nous,
car au commencement était un désert,
étau de vos essences,
naviguant au chant berbère.

(c) Moustapha Chein
Montréal,

03 Octobre 2023 



{L’esprit dans les Brumes}

Nué, nue, cumulus,
esprit dans les nuages,
et voici cet adage,
traversant les âges,
à vous chanté avec humour,
par ce nomade pérégrin en demi-tour.
Réflexion, flexion,
les pensées nous échappent,
et elles se posent avec intuition
sur ce mont,
cette accumulation de sommets,
vifs, récupérant nos espérances,
les transformant en renaissances,
de rêves, d’ambitions, de bouleversements,
assis, bâtis, par cette résilience.
Oui nous avons la psyché en nébulosité,
mais c’est le candide en nous,
qui nous voue
et nous pousse vers cette pioche,
où chacune de nos défaites se refait
gambade et refleurit,
pour renaitre mioche.
L’enfant touareg, l’enfant targui
naquit la tête dans les étoiles,
ce quotidien désert de peines,
pavé d’enchantements,
de nouveaux départs,
d’allers-retours,
et de tentes bâtis en recommencement.
Ce foulard, sur lui porté,
voilant ses fragilités,
dévoilant sa témérité,
oui l’esprit s’est envolé;
au moment où l’âme s’est joint à l’étau,
courage alors est né avec son cri de bébé.
Les nuages devinrent son domicile,
cette tranquillité qu’il peint en île,
se refugiant dans chaque nimbus,
récupérant ses rêves dans ces stratus ;
Cet enfant errant,
Ce nomade maure protégea,
avec endurance ses ambitions ;
Et toujours l’esprit dans les nuages,
il décida d’écrire ses pages,
et de créer son propre bonheur,
conçu à l’image de ses vœux,
à la hauteur de ces paysages
qui bercèrent son premier âge.

© Moustapha Chein,

Montréal,



dimanche 24 septembre 2023

{ENFANTS TOUAREGS}

Débonnaires du désert,

Enfants chameaux,

chérubins d’en haut,

d’un haut désert.

 

Du haut de leur accotoir,

ces enfançons restaient sur terre,

marmailles touarègues,

enfants oubliés,

nourrissons envolés,

dans leurs foulards enrôlés;

 

Mouflets aimés,

touareg j’étais,

nomade je restais.

 

Enfants tamashek,

héritiers migrants,

anges de lait et de baie,

enfants soufis.

 

Laissez-les criez,

leur silence de gaieté,

laissez-les exprimer,

le voyage conter,

car seul le vent jusque-là,

s’en chargeait.

 

Jusqu’au jour où ils décidèrent d’écrire,

leur quotidien, leur sablier,

leurs tentes entourées,

de grands marchés,

ceux du désert, vides de denrées;

dans cet harmattan qu’est leur Sahara.

 

Enfants Targui,

poulbots d’énergie,

bambins de survie, de sève et de vie.

 

Rodant autour du puit,

guettant la rincée,

leur oasis d’ennui,

d’une eau sans vie,

celle des migrateurs et de leur pluie;

 

Cher flot es-tu partie ?

non je suis devenu targui,

je m’accommode et m’accable,

de cette rémission,

que vous bohémiens appelez vie;

 

Et pourtant subsistance à vos corps étui,

mais votre courage vous fit,

voyager loin de moi,

loin de ma candeur,

de ma ondée,

vous arrivez quand elle est finie.

 

« L’harmattan »,

Il est temps,

que dans la lumière tu marches,

et que tu t’abreuves de ce puits,

à toi conservé par ces marchands de vie.

 

Chers nomades poursuivez vos labeurs,

vos suées, vos corvées,

et avec vos sourires de martyr,

épris du chaud,

avancez-je vous prie,

vers cet harmattan infini;

 

Et moi Marmot :

je vous regarde d’un œil aimant,

et vous dit merci,

pour ce préambule berçant,

enfant d’Adieu,

mais enfant tout le temps

Sablon restant;

 

Hommage mes nomades,

Déférence mes gémeaux,

gloire mes vagabonds,

bohémiens et boumians,

Merci pour vos cageots :

 

« Avancez en douceur,

je vous retrouverai devant. »

 

© Moustapha Chein,

 

Montréal,

 

24 septembre 2023




jeudi 14 septembre 2023

{L’arbre à Palabre}

Cette transmission intergénérationnelle,

d’amour,

de sagesse,

de détours,

vers un contour,

celui de nos vœux contés,

sous ce baobab

par le sage réceptionné.

 

L’arbre à palabre est récipiendaire,

de nos effrois ;

à force de pénétrer nos émois,

devant lui s’exprimer,

il est devenu parolier.

 

Contant nos vies,

dessinant notre ouïe,

peignant notre terre d’Afrique,

sous une forme épique,

peinte en toile délice.

 

Je suis un Baobab en aller-retour,

en recommencement, en filature.

 

À la sagesse du chef de village,

nous enchainons nos brisures,

et avec ces douces aiguilles,

il les recoud,

file dit-il avec ces fils,

à nos inquiétudes d’enfants.

 

Le réceptacle est tellement bon,

tellement grand,

qu’adulte encore nous voilà,

devant ce même arrêt à palabrer,

transmettre nos pensées,

enseigner.

 

Sous le regard bien veillant,

de notre guide, notre chef tribale

notre maître-coq du village,

notre arbitre cérébral.


Nous infusons sous ce palmier,

nos pieds,

les plantons avec une profondeur éveillée,

parfois inquiétée,

mais rassurée, car unifiée.

 

L’heure est à la réunion,

à l’union des cœurs,

à la résolve des problématiques :

creuser, proposer, poser,

devant ce dépositaire de nos valeurs.

 

À la bonne heure s’exclamons-nous :


«Pourquoi ce retard,

nous étions posés, tout au long,

murmurant nos flexions,

les brodant,

dans un cahier que l’on souhaite te confier,

les narrer

À toi de trancher.»

 

Non je ne suis que juste milieu,

et vous êtes sentier,

d’un devenir par nos aïeuls tracé,

alors continuez,

je tiens le rôle de céans.

 

Et voilà que débute la palabre,

à qui le dernier vocable,

la dernière diction,

l’ultime dicton,

le nouveau thème,

le dernier lexème.

 

Le Baobab

d’un coup de vent secoue le pompier,

notre chef du village, endormi, fatigué :

« tranche, ils vont s’entremêler,

apaise et répartit les denrées

 

Ces enfants au soleil levant,

coquant l’heure de la levée,

voulant miler,

assister leurs parents,

dans cette édition du déjeuner.

 

Nous voilà alors en assemblée,

savourant cette denrée,

et observant de loin ce baobab,

avec comme projet de l’approcher.

 

« Cher Baobab depuis ces millénaires,

tu es là en vaillant Maître,

à nous observer,

Mais qu’attends-tu pour te bouger

le derrière et nous aider »

 

Je suis maître du temps répondit-il,

je récolte vos idées,

et aux générations espérances,

je transmets et je panse.

 

Sous ces tentes nomades

vos proverbes, vos adages,

votre sagesse, vos pages,

seront répétés.

 

Mais aussi,

 

votre pudeur, vos bravoures,

votre tranquillité.

 

Je vous transporte à eux,

leur conte vos vérités,

Et les nourris de vos vœux.

 

© Moustapha Chein

 

Montréal,

 

14 septembre 2023. 

Image : Mi Journey



{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...