lundi 31 juillet 2023

{Palm tree of hope}


This tree wounded at birth,
clinging to hope
grew through these rocks,
becoming rock, hope and zephyr.

It penetrates this stone breaking its defects,
making its qualities, surrounding its beauty
becoming tree and hope, soil and birth.

It becomes nature and recognition,
He becomes connection, elevation and rebirth.

It crosses the path of its hope,
tears the path of its pain
And rocks the path of its dreams.

It climbs and rises,
builds and deconstructs
to reassemble and rebuild itself.

It becomes tree and nature, it becomes moisture,
physical and essence.

It is oxygen, breakage and release,
It becomes letting go.

Acknowledging its fate, it surrenders,
and embraces courage,
so the beauty of his approach creates the tree itself,
making plants, roots swarming through the rocks.

In doing so, if you break this rock
you will find water inside.
As the Celestial Master, the Almighty says:
"If you break the rocks you will find water inside,
even the rocks fear me, fear my greatness."

Moustapha Chein

Mont-Tremblant



samedi 29 juillet 2023

{Bare feet}


Draw, tear, paint,
Fascinates, shatters, breaks,
Stimulate :
every colour,
every trend,
every thought,
Get out of this fear.

Breathe and start again,
you're gone,
scurry away.

Dulcinea, gazette,
chimera.

This intensity travels,
this perdition crossed,
between life and hope, between anguish
and fear.

You are a thrill, a phobia of perfection,
you are song, dance and fascination,
you want to, you pretend to paint,
but in truth you tell,
you write with every fragment of this ink,
you narrate with each colour of this coating.

This design, this drawing,
you shape, you forge, you burn,
this allegory in watercolour,
you consume.

Oxygen of passion
and caricature this tempera.

Release, let go, vibrate,
Stop, cease, pause
Stop.

Breathe in...

Stop sketching this canvas
on the ground, which you bury,
dig it up and squeeze it
so tightly,
that your bare feet dance,
wobble, waltz.

Dance my sweetheart,
Sing my «Bely »
And explode in this fresco.

In my pastel work,
in my canvas on the ground,
bitumen I pray you,
describe and write our emotions.

And in my soul sleep.

Draw this design
And let my words be aimed
destiny and meaning.

Tell the story of our lives,
I pray you.

In these colours the soul returns,
for in my poetry you revive.

In these euphoria
I pray you,
live, I follow you.

I am in love with your colours
for I cherish your flavours.

(c) Moustapha Chein

29 juillet 2023, 

Montréal




jeudi 27 juillet 2023

{Pieds nus}

 

Dessine, déchire, peins,
Fascine, brise, casse,
Stimule :
chaque couleur,
chaque tendance,
chaque pensée,
Sors.

Respire et recommence,
tu es partie,
détale, esbigne-toi.

Dulcinée, commère,
chimère.

Cette intensité voyage,
cette perdition traversée,
entre vie et espoir, entre angoisse
et effroi.

Tu es frisson, phobie de perfection,
tu es chant, danse, et fascination,
tu veux, prétends peindre,
mais en vérité tu racontes,
tu écris avec chaque fragment de cette encre,
tu narres avec chaque couleur de cet enduit.

Ce dessein, ce dessin,
tu façonnes, tu forges, tu brûles,
cette allégorie en aquarelle,
tu consumes.

Oxygène de passion
et caricature cette détrempe.

Libère, lâche, vibre,
Arrête, cesse, pause
« Stop ».

Respire…

Cesse d’esquisser cette toile
par terre, que tu enterres,
déterres et serres
tellement fort,
que tes pieds-nus dansent,
vacillent, valsent.

Danse ma dulcinée,
Chante ma «Bely »
Et explose dans cette fresque.

Dans mon œuvre pastel,
dans ma toile par terre,
bitume je te prie,
décris et écris nos émotions.

Et dans mon âme dort.

Dessine ce dessein
Et que mes mots soient visée,
destinée et sens.

Raconte nos vies,
je te prie.

Dans ces coloris rend l’âme,
car dans ma poésie tu te ranimes.

Dans ces euphories expire
je te prie,
vis, je te suis.

Je suis épris par tes couleurs
car je chéris ta saveur.

© Moustapha Chein.

Montréal,

27 juillet 2023.



dimanche 23 juillet 2023

{Miroir en peinture }

 

Pour lui,

Jules Renard a dit : Un père a deux vies, la sienne et celle de son fils.
Cet aphorisme célèbre me rappelle ce grand fardeau,
celui de ta deuxième vie,
cette vie que je me dois de révérer,
pour être depuis ton sépulcre,
ton ouïe,
ton miroir,
ta sève,

En prière de l absent,
Je veux te conter,
En prière du présent, 
Je veux te peindre,
Les mains levées,
Je te dévoile,
En acrylique, gouache je veux te façonner.

En prière de l absent je te laisse en moi t inviter,
Et mon fardeau raconter,
Mon flambeau porter,
Car trop lourd,
Je te demande de me soulager…

Je te conte, 
Et je laisse mes mots couler,
Mon encre saigner, 
Et ma peinture duvet,
Tableau de ma peine.

En miroir collé,
Poésie des maux,

Je veux à toi me confier,

Délivre-moi,
Et repose-toi…

A toi, A lui, à Nous, A vous :

Dans sa pensée je me suis réfugié
Dans sa lumière j’ai brillé,
A travers son histoire je me suis retrouvé,
Son nom, fier de porter
Le sommet de ma gloire ne peut excéder son apogée
Aujourd’hui plus que jamais j’ai besoin de me confier,
Mais à qui? C’est lui mon garde secret.
Donc je ne peux que me transcender,
dans le but de lui parler.
Dans mes rêves j’ai l’impression de le toucher
je me rends compte lors du réveil,
que toute une vie ne pourrait me lasser,

Seul l’éternité me satisferait…

A lui,

L aimant,
L affectueux,
Le tendre,
Le moelleux…

Le maître des prétoires,
L animal politique,
Cet homme à la voix douce,
Au calme olympien,
Adepte du silence,
Et du regard communiquant,

Auteur de peu de mots,
Car il en mesurait les maux,
Ces mots étaient soin de nos cachots,
Cachot de nos brisures,
Ces mots abritaient nos fissures,
Soignaient nos déchirures.

Auteur de maximes,
Que nous admirateurs, 
On érigeait en universalité,

Dans sa caverne à moitié teintée,
Il abritait une allégorie,
Dont seul l amour se dégageait.

Il peignait les effrois,
Dessinait les émois,
Et les transformait en joie,

Car seuls ceux qui l air patois,
Etonné de son « moi »
Aux allures de grandeur,
Aux apparences de vigueur,
Pouvaient apprécier…
Ils le savaient humilité,
Et Simplicité…

Lui, lui,
Le père suave,

Lui…

Le matériel s’étant transformé en spirituel, je compte sur la transcendance de ces mots pour t’atteindre la haut.

Je te promets cher Père de ne jamais laisser ta mémoire déprécier.

Je t’aime.

© Moustapha Chein.

Montréal



samedi 22 juillet 2023

{ Transmets-moi la vie}

 

Insuffle en moi ton ouïe
Mère de là loin l’horizon
Dirige moi aujourd’hui,
mère d’antan, mère pourtant,
amour d’enfant, arrière et levant,
arrache douleur, réceptacle couvant.
Transmets-moi la vie,
mère bravant,
éduque moi ici,
maintenant sur ce divan,
où enfant,
tu étais mon premier amour,
mon premier regard et en éternel renvoi
mon premier émoi.
Bouscule, revisite, peint
et recommence,
Explique, franchit cet hémicycle
d’enfants,
on est nombreux pourtant,
mais l’amour d’eux,
en tes seins multipliés,
en ton regard unifié, transmis, infusé
nous ne formions plus qu’un.
Et en toi la vie naissait,
en toi l’amour gémissait
ce cri d’arrivée, ce soupir d’accueil,
cette première rencontre,
Ce torse transpiré,
cette vie donnée.
Transmets-moi la vie et apprends-moi,
tes éternels recommencements,
en arrière, avant, en demi tour,
court-circuitant chacune de nos peurs,
chacune de mes fourbes,
chaque scintillement de mes détours,
entre homme et enfant
entre brave et pendant,
entre hésitant et pleurant
tu étais mon courage et mes recommencements.
Et dans mes aller-retours tu dessinais,
mes contours,
tu forgeais mes alentours,
m’enseignais le courage et l’Amour.
Tu étais mère, maman
« Oumi » « Walideti » « Houbi » « Haghighati »
Et dans mes rêves d’enfants
tu veillais,
dans mes rêves d’adultes tu forgeais,
l’homme, le poète, le juriste, le nomade,
mais aussi le Papa, le Soufi, et l'aimant
et dans chacun de ces grains bohémiens,
tu peignais, dessinait la vie
et tu transmettais.
Tu étais avant
maintenant
D’antan,
Mais jamais patois
Car tu étais « moi »
Et j’étais « toi »

(c) Moustapha Chein

Montréal,

22 Juillet 2023



vendredi 21 juillet 2023

{Restons Enfants}


Désinvoltes,
et volants,
insouciants,
et non prévoyants,
juste enfants.

Avant on était « pardon »,
aujourd’hui on est inexcusable,
pendables,
fables.

Mais enfants...
Car non chalands
on demeure vivant,
FOLÂTRE
Âpre
Marbre de mots et de voies.

Criant
Ho mon « MOI » reste je te prie,
ENFANT.

Oui crie, oui vis,
car tu es resté enfant,
guilleret,
réjoui et léger,
joueur,
fou et accord.

C’est simplement ton corps
qui te fait du tort,
mais ton « moi » s’ensort
si bien qu’il t’endort
dans cet éternel recommencement.

Dans ton enfance infinie
en symphonie et en accord,
tu jettes l’encre,
aux pays des songes tu accostes.

Avec les amarres de tes espérances
Tu navigues,
Bravant vents et marrées,
jusque mater cet Amer.

Dors mon enfant,
aujourd’hui sans peine
et sans peur,
réveille-toi mon enfant
de ce cauchemar qui te meurt.

© Moustapha Chein
21 Juillet 2023,
Montréal
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lundi 17 juillet 2023

{Just before Happiness}

 

Just before happiness,

I could see that glow.

Just before happiness,
I looked and watched this splendor,
this horizon that you draw from your outline.

This horizon is our life, 
horizon of our diffraction,
our broken chips.

just before happiness, I watched,
and smelled our time,
The one where your candid look would wake up my senses,
would give me a heart,
I would learn to breathe, eat and draw.

For without this light I am defeated of myself,
I cast anchor and I cry!
From these binoculars I watch you, look at you,
your breathe.

Just before happiness you were hope and I was nothing,
you were danger, watercolor, happiness
I was wash,
but empty of your colors,
until you dump on my pen
and that I explode
in gouache, canvas, water, oil.

Just before happiness you painted me,
and I was nothing,
you gave me birth and you threw me.
I continued to watch you, scrutinize, sniff
and in my thoughts you slept..

Just before happiness you were me
and I was fine,
Just before happiness I was born,
and with you happiness is calmed..
Just before happiness

(c) Moustapha Chein

Montréal




{Juste avant le bonheur}


Juste avant le bonheur,
j’apercevais cette lueur.
juste avant le bonheur,
je regardais et matais cette splendeur.
Cet horizon que tu dessines de tes contours,
cet horizon qu’est nos vie, horizon de nos détritus,
nos brisures enfouies.

Juste avant le bonheur, j’observais,
et je humais notre heure,
celle où ton regard candide réveillerait mes sens,
me donnerait un cœur,
m’apprendrait à respirer, manger et dessiner;
car sans cette lumière je suis défais de moi,
je jette l’ancre et je pleure!

De ces jumelles je te surveille, te guette,
te respire.

Juste avant le bonheur tu étais espoir et j’étais rien,
tu étais danger, aquarelle, bonheur,
j’étais lavis,
mais vide de tes couleurs,
jusqu’à ce que tu te déverses sur ma plume
et que j'explose,
en gouache, toile, eau, huile.

Juste avant le bonheur tu m’as peint,
et j étais rien,
tu m’as enfanté et tu m’as jeté.
J’ai continué à te zieuter, scruter, sniffer
et dans ma pensée tu dormais…

Juste avant le bonheur tu étais moi
et j’étais bien!
Juste avant le bonheur j'étais né,
et avec toi le bonheur est vêlé…

Juste avant le bonheur.

© Moustapha Chein

Montréal




Artiste Peintre : Holly Armstrong

dimanche 16 juillet 2023

{L’infini en cercles}

 

Poésie sans bornes,

Poésie des âmes,

Poésie des pleurs,

Poésie des cœurs,

Moments ravageurs,

Poésie des heures.

 

Comte de Monte-Cristo,

poésie d’en haut,

« J’accuse » d’Émile Zola,

poésie que là, que voilà,

poésie de glaive,

d’un Dreyfus,

qui fut, fusses-tu, qu'il eût été,

blâmé, encerclé, crié, emprisonné,

pour des origines d’antan martyrisées.

 

Classiques de Chopin,

musique enfin,

talents cherchés,

citons aussi Bach, Beethoven, Vivaldi,

chantant les quatre saisons en infini,

cercles, sphère, orbite, arceau,

cénacle, d’un arc pendant, chantant

l’infini.

 

Contemplant « les contemplations »

d’Hugo, d’en haut, vertigineux, prodigieux,

proéminent, impérieux,

c’était Victor,

aux misérables chantés, aux peines contés.

 

D’une liberté guidant le peuple,

d’un Eugène Delacroix,

peignant avec une croix,

ce que les trois glorieuses révolutionnaient

et exprimaient ;

de cette bastille très vite oubliée,

enterrée par cette monarchie de juillet.

 

Poésie d’enfants réconfortants,

poésie des voix abandonnées,

pour qu’en Césaire elles renaissent

d’une affection animée, littérature, « Aimé »,

ainsi il fût  : 

« la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche,

sa voix, la liberté de celles 

qui s'affaissent au cachot du désespoir»,

il fût Césaire, d’une aire, au revers,

mais en éternel recommencement.

 

Nomade le poète fût, désert il refleurit,

d’un chant maure verbal, mais enfin écrit,

par un Habib Mahfoudh au talent infini.


Ainsi c’est dans « Mauritanides » que la muse naît,

et se reconstruit, murit et fructifie,

pour enfin se ramifier en poésie, prose, vers,

envoûtement charme et émotion.


Mais aussi lois, droit, précédent,

car sous les lois, la poésie,

sous ma plume se cache vos secrets,

Enfouis, infinis, et cerceau.

 

Je suis indéfini

Et dans la versification je revis.

 

© Moustapha Chein

 

17 Juillet 2023,

 

Montréal




Artiste Peintre : Gabriel Gebka


mardi 11 juillet 2023

{ Les couleurs du Silence}

Donnons au silence une couleur,

Illustrons-le,

de ce paradoxe exprimé 

pour briser ce silence,

de ces sentiments profonds,

que seul le silence exploite pleinement.

 

Ressentons ce silence et en prose posons-le.

Il défie pourtant nos mots

et l’emporte sur leur subtilité,

car fin il est, il se glisse,

s’habille

et s’illustre de cette couleur arc en ciel.

 

Dessinons-le à défaut de l’égaler.

Il s’accorde à toutes les pensées,

s’insère dans ces regards complices,

il a parfois un goût de délice.

 

Je veux chanter ce silence,

le murmurer, le louer,

Lui dire que les mots 

sont incommensurables à sa largesse,

mais peuvent viser là où lui ne ferait qu’effleurer,

les vers emporter,

dans un élan

que ses couleurs ne sauraient contenir.

 

Par leurs sens aux interprétations différentes,

les mots peuvent défier,

gifler, secouer, changer.

 

Mais le silence restera roi,

car les mots parfois,

Aux dangers inscrits,

ils détruiront,

là où lui serait guérisseur.

 

De ces mots leurres,

ces mots biaiseurs,

alors le silence olympique,

observe et vient humer son auteur :

 

« Viens dans ce berceau que je t’ai cajolé,

brises, fissures, leviers,

montures, cassures, coutures,

je serai pour toi ce que tu es de moi,

et ce pour quoi ils sont si friands,

la quiétude de mon olympe. »

 

Je t’aime en silence.


(c) Moustapha Chein


Montréal le 11 Juillet 2023




{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...