Insuffle en moi ton ouïe
Mère de là loin l’horizon
Dirige moi aujourd’hui,
amour d’enfant, arrière et levant,
arrache douleur, réceptacle couvant.
Transmets-moi la vie,
mère bravant,
éduque moi ici,
maintenant sur ce divan,
où enfant,
tu étais mon premier amour,
mon premier regard et en éternel renvoi
mon premier émoi.
Bouscule, revisite, peint
et recommence,
Explique, franchit cet hémicycle
d’enfants,
on est nombreux pourtant,
mais l’amour d’eux,
en tes seins multipliés,
en ton regard unifié, transmis, infusé
nous ne formions plus qu’un.
Et en toi la vie naissait,
en toi l’amour gémissait
ce cri d’arrivée, ce soupir d’accueil,
cette première rencontre,
Ce torse transpiré,
cette vie donnée.
Transmets-moi la vie et apprends-moi,
tes éternels recommencements,
en arrière, avant, en demi tour,
court-circuitant chacune de nos peurs,
chacune de mes fourbes,
chaque scintillement de mes détours,
entre homme et enfant
entre brave et pendant,
entre hésitant et pleurant
tu étais mon courage et mes recommencements.
Et dans mes aller-retours tu dessinais,
mes contours,
tu forgeais mes alentours,
m’enseignais le courage et l’Amour.
Tu étais mère, maman
« Oumi » « Walideti » « Houbi » « Haghighati »
Et dans mes rêves d’enfants
tu veillais,
dans mes rêves d’adultes tu forgeais,
l’homme, le poète, le juriste, le nomade,
mais aussi le Papa, le Soufi, et l'aimant
et dans chacun de ces grains bohémiens,
tu peignais, dessinait la vie
et tu transmettais.
Tu étais avant
maintenant
D’antan,
Mais jamais patois
Car tu étais « moi »
Et j’étais « toi »
(c) Moustapha Chein
Montréal,
22 Juillet 2023

Magnifique...
RépondreSupprimerMerci à vous pour votre appréciation. :)
SupprimerY’a pas un amour plus réel que celui de la maman🦋
RépondreSupprimerMerci pour ce beau poème M🦋
En effet. Merci à toi pour ce clin d'oeil apprécié :)
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