mercredi 13 septembre 2023

{Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien}

Cette maxime attribuée

par Platon à son Maître,

nous ramène à l’essence,

à la pensée bouleversée,

à notre naissance;

 

notre « ÊTRE ».

Qui sommes-nous?

 

Sommes-nous ou Pensons-nous,

nous avons pensé et nous eûmes été,

mais qu’avons-nous pensé,

ou pansons-nous nos fragilités,

par des semblants de savoirs vantés.

 

Tout ce que je sais,

s’écriait-il,

c’est que l’étendue

de mes connaissances

m’amène à la nécessaire conclusion,

d’une incompétence,

d’une inhabilité fusion,

fusionnant avec cet enchantement du « je le sais »

Je le savais et je l’avais anticipé.

 

Or plus nous déchiffrons,

davantage nous feuilletons,

et de jure nous pénétrons

dans notre incompréhension;

 

Notre limitation,

où point arrogance ne peut résider,

point érudition ne peut épargner,

une simple ignorance clamée.

 

Pour savoir encore fusse-t-il

réunir toutes les assemblées,

celles de nos prétendus savoirs enchevêtrés;

 

Alors la quête de la connaissance,

requiert conjugaison,

de particules infinies,

répartis ci et là entre nous,

seule une combinaison, une union,

nous éloignerait du vent,

du prétendument « savoir »,

de l’outrecuidance foire.

 

Il faut alors se résigner

à l’agénésie de notre science,

et valser sur notre insuffisance.

 

La solution proposée,

par le poète chantée,

est de s’adonner à une risée,

rire, ricaner, vivre la légèreté;

 

car le constat attristé,

d’une désunion des cœurs,

conduisant à une insolence des esprits :

« oui je sais »

Non tu te meurs!

 

Pour connaître encore fusse-t-il :

ÊTRE,

 

Et pour être, il faut s’aimer,

partager sans compter

faire preuve de générosité,

unir nos pensées;


et seulement là peut-être

qu’un semblant de discernement en coulera,

nous menons vers cette voie,

celle de l’essence en recommencement :

 

« Aime et moi je prie

peins et moi j’écris,

partage et moi j’apprends,

tolère mon avis

et enfin tu vis,

cherche dans mon « moi » enfoui,

jette ton œuvre et recommence,

crie : Humilité et vie »

 

Alors seulement là tu sauras,

qu’en définitif tu n’eus jamais

su.

 

© Moustapha Chein,

 

Montréal,

 

13 Septembre 2023.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...