lundi 21 août 2023

{Vers l’essence}

Retour aux essences,
retour aux prémisses,
d’une enfance vérité,
accédant à des langages ésotériques,
l’enfant s’exprimant aux animaux,
adoucissant les roses,
faisant sourire les proses,
offrant bonheurs aux autres,
faisant réveiller nos apôtres.
 
Parents de lui,
enfant né, enfant d’aujourd’hui,
enfant d’autrui,
enfants de nous.
 
C’est ce retour souhaité
à une enfance célébrée,
que nous amorçons aujourd’hui.
 
Par un travail quotidien,
moulin, semant,
chaque grain de notre innocence
dans cette œuvre.
 
On se redécouvre,
par des brins de voies,
des brins de voix,
cette voie vers une félicitée,
trébuchée par le passage adulte.
 
Ce culte de la responsabilité,
ce culte société,
ce culte socialisme,
mélange, entreprise, culture,
Intellectualisme.
 
Mais aux candides absents,
à la reconnaissance pourtant,
dépendant,
à l’amour d’autrui, tributaire,
cherchant avec violence cette compagnie,
pour fuir la sienne,
volant, chantant, clamant,
aimer, sans savoir à la vérité qui il est.
 
C’est ainsi que dans cette forêt,
me dessinant dans ma psyché,
je décidai de me redécouvrir.
 
Cherchant avec vaillance qui j’étais,
où vais-je, que sais-je,
si aimer était abri et paravent,
ou sincérité et complément.
 
Mon voyage spirituel,
me fit parvenir à cette conclusion,
que chacun des arbres de cette forêt,
me communiquant de me perdre,
me laisser-aller, pour mieux me retrouver,
mieux aimer, mieux servir et mieux donner.
 
Alors je décidai
de m'énamourer de mon self,
renaître en poésie,
pour en complémentarité aimer.
 
© Moustapha Chein
 
Montréal
 

21 Août 2023 



{Towards ourselves}

Back to the essence,
Back to the beginnings,
a childhood of truth,
accessing esoteric languages,
the child speaking to animals,
Softening roses, making proses smile,
Offering happiness to others,
Awakening our apostles.
Parents of him,
child born, child of today,
children of others,
children of us.
It is this desired return,
to a celebrated childhood,
that we are beginning today.
Through our daily work,
milling, sowing,
Every grain of our innocence
in this work.
We rediscover each other,
through wisps of paths,
strands of voices,
this path towards a blissful,
stumbled by the passage of adulthood
This cult of responsibility,
this cult of society,
this cult of socialism,
mixture, enterprise, culture,
intellectualism.
But the candid is absent,
to recognition dependent,
to the love of others, addict,
violently seeking this company,
to escape his own,
stealing, singing, proclaiming,
to love, without really knowing himself.
And so, in this forest,
taking shape in my psyche,
I decided to rediscover myself…
Searching valiantly for who I was,
where am I going, what do I know,
whether love was a shelter and a screen,
or sincerity and complement.
My spiritual journey,
led me to the conclusion,
that every tree in this forest,
telling me to lose myself,
to let myself go,
in order to find myself,
to love better, to serve better,
to give better.
so I decided
to fall in love with the writer,
be reborn in poetry,
to love in a complementary way.

(c) Moustapha Chein

Montréal,

21 Août 2023



mercredi 9 août 2023

{Fonds}


Étale toi et bous,
Glace toi et fonds,
Détritus, brisures,
Reconstitue-toi
Et fonds.
Coule à travers ces mots,
Ces instants, ces répétions de douleurs,
que tu dessines en couleurs
Et pourtant tant de temps d’un temps
un instant coulant.
À travers les rivières de tes peines,
tu récupères chaque fissure recousue
par les tissus de ta verve,
les aiguilles de tes verbes,
les larmes de tes espérances
Et tu fonds.
Chaque écart de langage,
chaque égarement,
chaque rempart,
fond avec ta peinture
et dans un infini chimère
se perd.
Fonds et fait infuser cette joie,
qui s’extériorise de tes couleurs,
qui transcende tes douleurs
et qui s’égoutte de ton pinceau.
Mouds je te prie
ces cris,
contiens les dans une voix
celle de ta voie :
sentier d’un bonheur retrouvé.
Tu as avoué pourtant que jamais
tu n’as cessé d’être heureux,
que divaguant
entre joie et peine tu étais;
Tu as avoué simplement
être Homo sapiens,
d’un dessein,
que tes doutes fascinent,
tracent,
et gambergent.
Broie chaque vent violent
et brise chaque segment,
de tes peurs d’antan.
Conforte ton prochain,
venant d’un horizon lointain;
assure le que dans ces couleurs volcans,
vous fondez ensemble
pour dans ce temple renaître,
de vos larmes, déchirures et doutes
Et vous coulez..
Fonds je te prie
et vis..
Ta famille, ton ouïe
ton septuple
d’une vie en recommencement,
Accroche toi à eux et entends
cet amour maman, cet amour enfant,
cet amour pourtant
Infaillible, invincible,
indestructible,
cet amour maternel aux ailes pleins d’elles.
Accroche y toi
Et vis.
(c) Moustapha Chein
Montréal
09 Août 2023







dimanche 6 août 2023

{Tambour des âmes écriées}

Déchire, dans les tréfonds de ton âme,
ces écritures, ces tentatives de style,
consolide cette fausse missive,
imite et dans l’illusion perds-toi.

Tu n’es rien, une simple encre, à la recherche vaine,
d’une place dans cette forêt qu’est la littérature.

Quelle prétention que d’écrire, alors que tant,
de mots, d’inspirations, d’exclamations
ont été gravés au panthéon des plus grands,
que fusses-tu pour prétendre,
accéder à ces pensées enfouies et gamberger à les conter.

Tu n’es que prétentieux, prétention, immersion
de croire, vouloir, songer
à griffonner.

Soustraits-toi et par une fraction littéraire admets,
que la trilogie Rimbaud, Baudelaire, Senghor a vidé ton plat fruité,
rempli de rêves, d’utopies, et d’immaturités.

Mais en cet été verdure, joie et ensoleillé,
tu t’es laissé à songer, assis dans un café,
te transcendant dans l’esprit de Sartre,
que tu te cuidais, à vouloir exhaler.

Tu t’es permis à cette permissivité,
et tu t’es laissé emporter par le néant de ta loquacité,
veillant à te dévoiler et non cherchant,
car seul ton âme est écran de ton “moi”
rideau de ton esprit,

La dévoiler c’est mentir,
tout comme traduire c’est trahir.

Frapper ce tam-tam pour en faire couler son être
n’est alors qu’hypocrisie.

Et pourtant…

Je m’y essaye vous jurant
de toutes mes forces épuisées pourtant,
que je veux me dévoiler et sincèrement écrire,
pour moi aussi partager et moi aussi conter,
et moi aussi dans un café aux quartiers latins,
prétendre libeller.

En cet été, écrire s’imposa,
la poésie à moi se manifesta,
pris d’un envoûtement de syllabes et de voyelles,
je m’enchevêtrais derrière chaque mot les laissant en moi pénétrer,
pour vous souhaiter le meilleur des mondes…

Je suis un menteur écrivain,
exprimant par le tam-tam de mes verbes,
ma verve,
Et faisant à mon espérance raisonner les âmes..

Heureux fus-je quand je découvris
que la sensibilité est intemporelle :
alors j’écrivis,


pour à mon tour vous souhaiter en ce bel été,
le voyage des songes,
des songes infinis et répétés.

Votre menteur écrié.



© Moustapha Chein


Montréal.

06 Août 2023






samedi 5 août 2023

{Phonème des armes}

 

Sifflet de liberté:
Jamais nos âmes,
ne se sont délaissées,
à la peur endiablée,
seul le cri de guerre les guidait,
un son de liberté,
un tonnerre d’indépendance,
une envie de souveraineté,
de congédier,
ceux venus nous dominer..

Des bruits de tonnerre,
Un temps ensablé,
Des cris de guerre,
Un vent désert,
Des conquérants décidés
à mater ce cher preneur,
de nos terres, nos somptuosités…

Ici était une erreur de destinée,
ici des soufis, des guerriers, des émirs,
s’étaient unifiés,
pour ne jamais tolérer,
d’être dépossédés..

Nos destins en poésies dictés,
par des paroliers, des poètes nomades,
qui éditaient des chants de guerre.


Le thé énergie,
les chevaux dossiers,
le vent porteur,
la liberté moteur,
ils combattaient…

Ils avançaient et le bruit de leur pétard,
tard dans la nuit,
apeurait ce colon fatigué,
d’affronter des adversaires acharnés…

Le vent soufflait et le son de ces cris raisonnaient,
les tambours fêtaient,
cette victoire retrouvée.

© Moustapha Chein

Montréal



jeudi 3 août 2023

{Rien n’entrait en moi sans résistance}

 

Rien ne transperçait mon esprit
sans le secouer,
sans trébucher
sur les multiples pensées qui précédaient.

Faites lui une place,
Non!
D’abord déforme, mou,
malaxe et modèle
embrase et soumets.

Rien n’entrait en moi sans résistance,
cet ergo sum renfermé sur lui,
comme si tout était question au doute.

Je rejetais alors l’étranger,
giflait l’esquimau,
courait face à l’autre.

Non je pense donc je suis,
Je te rejette donc tu es,
Je me renferme donc j’existe,
On s’ignore donc nous sommes.

Jusqu’au jour où seul lui, elle,
Qui es-tu?

Celui qui la main tendue a pénétré ta psyché,
t’a soutenu, t’a sauvé,
t’a fait découvrir de nouvelles saveurs,
des épices,
de nouveaux mots :
les matériaux de son esprit.

Parfois la sensualité des corps
produisait par le feu d’une nuit ce métissage.

Je vis alors ces beaux yeux luisants,
ce visage café au lait,
je compris que penser c’est aimer.
Être c’est accepter :
« Il pensa donc il était »
Mon maître de pensée,
Ce grand Descartes aux nombreuses cartes.

Je pensais l’autre et je devenais,
je la pénétrais et j’étais,
elle me touchait et je fus,
fusses, fussent-ils.

Ils s’aimaient et ils étaient.
Ensemble ils renaissaient.

© Moustapha Chein

Montréal



mardi 1 août 2023

{Son regard nu}


Je vois dans ton regard nu,

ce qu’Apollon voyait dans la lumière.

 

Je feins à déshabiller ton être,

afin que ta chaire enveloppe ma lisière,

celle de mon amour d’hiver.

 

Ton corps berceau de mon âme,

mon esprit étau de ta chaire,

je suis tien et tu es mienne.

 

Découvrons nous de cet impair,

et vivons l’éphémère

en éternel recommencement.

 

Pour que tu sois aurore et moi crépuscule,

d’un amour qui s’envole

et pénètre les rivières,

d’un temps,

un instant et tout le temps.

 

Afin que nos pages soient lues en exemplaire,

par ceux même qui cherchent la lumière.



 

(c) Moustapha Chein


Montréal


01 Août 2023 




lundi 31 juillet 2023

{Palm tree of hope}


This tree wounded at birth,
clinging to hope
grew through these rocks,
becoming rock, hope and zephyr.

It penetrates this stone breaking its defects,
making its qualities, surrounding its beauty
becoming tree and hope, soil and birth.

It becomes nature and recognition,
He becomes connection, elevation and rebirth.

It crosses the path of its hope,
tears the path of its pain
And rocks the path of its dreams.

It climbs and rises,
builds and deconstructs
to reassemble and rebuild itself.

It becomes tree and nature, it becomes moisture,
physical and essence.

It is oxygen, breakage and release,
It becomes letting go.

Acknowledging its fate, it surrenders,
and embraces courage,
so the beauty of his approach creates the tree itself,
making plants, roots swarming through the rocks.

In doing so, if you break this rock
you will find water inside.
As the Celestial Master, the Almighty says:
"If you break the rocks you will find water inside,
even the rocks fear me, fear my greatness."

Moustapha Chein

Mont-Tremblant



samedi 29 juillet 2023

{Bare feet}


Draw, tear, paint,
Fascinates, shatters, breaks,
Stimulate :
every colour,
every trend,
every thought,
Get out of this fear.

Breathe and start again,
you're gone,
scurry away.

Dulcinea, gazette,
chimera.

This intensity travels,
this perdition crossed,
between life and hope, between anguish
and fear.

You are a thrill, a phobia of perfection,
you are song, dance and fascination,
you want to, you pretend to paint,
but in truth you tell,
you write with every fragment of this ink,
you narrate with each colour of this coating.

This design, this drawing,
you shape, you forge, you burn,
this allegory in watercolour,
you consume.

Oxygen of passion
and caricature this tempera.

Release, let go, vibrate,
Stop, cease, pause
Stop.

Breathe in...

Stop sketching this canvas
on the ground, which you bury,
dig it up and squeeze it
so tightly,
that your bare feet dance,
wobble, waltz.

Dance my sweetheart,
Sing my «Bely »
And explode in this fresco.

In my pastel work,
in my canvas on the ground,
bitumen I pray you,
describe and write our emotions.

And in my soul sleep.

Draw this design
And let my words be aimed
destiny and meaning.

Tell the story of our lives,
I pray you.

In these colours the soul returns,
for in my poetry you revive.

In these euphoria
I pray you,
live, I follow you.

I am in love with your colours
for I cherish your flavours.

(c) Moustapha Chein

29 juillet 2023, 

Montréal




jeudi 27 juillet 2023

{Pieds nus}

 

Dessine, déchire, peins,
Fascine, brise, casse,
Stimule :
chaque couleur,
chaque tendance,
chaque pensée,
Sors.

Respire et recommence,
tu es partie,
détale, esbigne-toi.

Dulcinée, commère,
chimère.

Cette intensité voyage,
cette perdition traversée,
entre vie et espoir, entre angoisse
et effroi.

Tu es frisson, phobie de perfection,
tu es chant, danse, et fascination,
tu veux, prétends peindre,
mais en vérité tu racontes,
tu écris avec chaque fragment de cette encre,
tu narres avec chaque couleur de cet enduit.

Ce dessein, ce dessin,
tu façonnes, tu forges, tu brûles,
cette allégorie en aquarelle,
tu consumes.

Oxygène de passion
et caricature cette détrempe.

Libère, lâche, vibre,
Arrête, cesse, pause
« Stop ».

Respire…

Cesse d’esquisser cette toile
par terre, que tu enterres,
déterres et serres
tellement fort,
que tes pieds-nus dansent,
vacillent, valsent.

Danse ma dulcinée,
Chante ma «Bely »
Et explose dans cette fresque.

Dans mon œuvre pastel,
dans ma toile par terre,
bitume je te prie,
décris et écris nos émotions.

Et dans mon âme dort.

Dessine ce dessein
Et que mes mots soient visée,
destinée et sens.

Raconte nos vies,
je te prie.

Dans ces coloris rend l’âme,
car dans ma poésie tu te ranimes.

Dans ces euphories expire
je te prie,
vis, je te suis.

Je suis épris par tes couleurs
car je chéris ta saveur.

© Moustapha Chein.

Montréal,

27 juillet 2023.



dimanche 23 juillet 2023

{Miroir en peinture }

 

Pour lui,

Jules Renard a dit : Un père a deux vies, la sienne et celle de son fils.
Cet aphorisme célèbre me rappelle ce grand fardeau,
celui de ta deuxième vie,
cette vie que je me dois de révérer,
pour être depuis ton sépulcre,
ton ouïe,
ton miroir,
ta sève,

En prière de l absent,
Je veux te conter,
En prière du présent, 
Je veux te peindre,
Les mains levées,
Je te dévoile,
En acrylique, gouache je veux te façonner.

En prière de l absent je te laisse en moi t inviter,
Et mon fardeau raconter,
Mon flambeau porter,
Car trop lourd,
Je te demande de me soulager…

Je te conte, 
Et je laisse mes mots couler,
Mon encre saigner, 
Et ma peinture duvet,
Tableau de ma peine.

En miroir collé,
Poésie des maux,

Je veux à toi me confier,

Délivre-moi,
Et repose-toi…

A toi, A lui, à Nous, A vous :

Dans sa pensée je me suis réfugié
Dans sa lumière j’ai brillé,
A travers son histoire je me suis retrouvé,
Son nom, fier de porter
Le sommet de ma gloire ne peut excéder son apogée
Aujourd’hui plus que jamais j’ai besoin de me confier,
Mais à qui? C’est lui mon garde secret.
Donc je ne peux que me transcender,
dans le but de lui parler.
Dans mes rêves j’ai l’impression de le toucher
je me rends compte lors du réveil,
que toute une vie ne pourrait me lasser,

Seul l’éternité me satisferait…

A lui,

L aimant,
L affectueux,
Le tendre,
Le moelleux…

Le maître des prétoires,
L animal politique,
Cet homme à la voix douce,
Au calme olympien,
Adepte du silence,
Et du regard communiquant,

Auteur de peu de mots,
Car il en mesurait les maux,
Ces mots étaient soin de nos cachots,
Cachot de nos brisures,
Ces mots abritaient nos fissures,
Soignaient nos déchirures.

Auteur de maximes,
Que nous admirateurs, 
On érigeait en universalité,

Dans sa caverne à moitié teintée,
Il abritait une allégorie,
Dont seul l amour se dégageait.

Il peignait les effrois,
Dessinait les émois,
Et les transformait en joie,

Car seuls ceux qui l air patois,
Etonné de son « moi »
Aux allures de grandeur,
Aux apparences de vigueur,
Pouvaient apprécier…
Ils le savaient humilité,
Et Simplicité…

Lui, lui,
Le père suave,

Lui…

Le matériel s’étant transformé en spirituel, je compte sur la transcendance de ces mots pour t’atteindre la haut.

Je te promets cher Père de ne jamais laisser ta mémoire déprécier.

Je t’aime.

© Moustapha Chein.

Montréal



samedi 22 juillet 2023

{ Transmets-moi la vie}

 

Insuffle en moi ton ouïe
Mère de là loin l’horizon
Dirige moi aujourd’hui,
mère d’antan, mère pourtant,
amour d’enfant, arrière et levant,
arrache douleur, réceptacle couvant.
Transmets-moi la vie,
mère bravant,
éduque moi ici,
maintenant sur ce divan,
où enfant,
tu étais mon premier amour,
mon premier regard et en éternel renvoi
mon premier émoi.
Bouscule, revisite, peint
et recommence,
Explique, franchit cet hémicycle
d’enfants,
on est nombreux pourtant,
mais l’amour d’eux,
en tes seins multipliés,
en ton regard unifié, transmis, infusé
nous ne formions plus qu’un.
Et en toi la vie naissait,
en toi l’amour gémissait
ce cri d’arrivée, ce soupir d’accueil,
cette première rencontre,
Ce torse transpiré,
cette vie donnée.
Transmets-moi la vie et apprends-moi,
tes éternels recommencements,
en arrière, avant, en demi tour,
court-circuitant chacune de nos peurs,
chacune de mes fourbes,
chaque scintillement de mes détours,
entre homme et enfant
entre brave et pendant,
entre hésitant et pleurant
tu étais mon courage et mes recommencements.
Et dans mes aller-retours tu dessinais,
mes contours,
tu forgeais mes alentours,
m’enseignais le courage et l’Amour.
Tu étais mère, maman
« Oumi » « Walideti » « Houbi » « Haghighati »
Et dans mes rêves d’enfants
tu veillais,
dans mes rêves d’adultes tu forgeais,
l’homme, le poète, le juriste, le nomade,
mais aussi le Papa, le Soufi, et l'aimant
et dans chacun de ces grains bohémiens,
tu peignais, dessinait la vie
et tu transmettais.
Tu étais avant
maintenant
D’antan,
Mais jamais patois
Car tu étais « moi »
Et j’étais « toi »

(c) Moustapha Chein

Montréal,

22 Juillet 2023



{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...