Artiste peintre : Dominique Pineau
dimanche 10 septembre 2023
{Les Chaînes}
jeudi 7 septembre 2023
{Habib Mahfoudh}
Habib tu es,
Habib nous sommes,
Habib vous êtes.
Ange es-tu,
Ange nous ne sommes pas,
Ange ils sont.
Accueilli tu es,
au paradis je l’espère,
car exquis tu es,
dans une langue qui m’est chère.
Paradis es-tu,
dans une élocution qui t’enserre,
française elle est,
car ta langue mon frère.
Molière es-tu,
Molière ils n’étaient guère,
imité es-tu,
inégalé tu nais.
Dans ta réplique on se perd,
Habib tu es,
Habib nous ne sommes pas.
Papa es-tu,
d’un humour prospère,
excellent tu es,
en admiration éclaire.
Mais destin j’accepte,
destin je vis,
car ta vie est mon Serre.
Pour ton âme je prie
que ton ouïe prospère,
à l’au-delà tu gîtes
dans un Éden je l’espère.
À lui, À Elle, À moi, À nous.
© Moustapha Chein
Montréal,
08 Septembre 2023
{Le Coeur}
Le cœur est un atome,
qui ne peut supporter d’être rempli
par autre chose que l’amour;
Le cœur n’a pas vocation à être empli
de détestation ou de haine,
que ce soit envers quelqu’un,
un lieu ou une chose.
Le cœur s’aveugle lorsqu’il déteste
Et retrouve la vue lorsqu’il aime
« فَإِنَّهَا لَا تَعْمَى الْأَ
صدق الله العظيم
(c) Moustapha Chein
Montréal
mercredi 6 septembre 2023
{Hémicycle des mots}
Je reviens à vous,
chanter mon hémicycle,
mon demi-tour en arrière-pensée,
mon hémistiche,
celui de mes vers entrecoupés,
dépassant le cadre
et le nombre de pieds,
tolérés et chantés.
Mes alexandrins sont des écriés,
comme Verlaine et Rimbaud résistants,
au demi-cercle des règles exigées,
loger.
Alors ma césure est un épique,
elle me pique, vous égratigne,
comme une digue, elle me dicte,
de défaire mes chaines
et de me lancer,
dans cette aventure motus,
modus operandi
modus vivendi,
des syllabes,
des consonnes, des beaux.
En allitération,
j’ai dessiné mes mots
en demi-cercle,
j’ai enterré mes maux,
entrouverts, chantés,
et dans l’espérance joyau.
Nous nous retrouvâmes dans ce temple,
celui où repose notre verve,
nos verbes voyageant et exportant,
avec eux nos histoires,
nos styles, nos mémoires,
nos faiblesses, nos brisures,
notre grammaire, nos griffures.
Nous nous dîmes alors Bonjour,
en ce jour, d’un nouveau jour,
d’un printanier tour,
le nôtre en velours.
Nous avançâmes vers cette dame,
maîtresse de notre âme,
cageot de nos brûlures,
maîtresse des mots,
Cette langue d’Hugo,
de Corneille et de Rimbaud.
On l’aime, car depuis leur sépulcre,
ils continuent à nous jeter des mots.
on les ramasse sur nos chevaux,
parfois enterrés dans nos égos,
mais souvent déterrés car nos trumeaux.
Alors nous nous regardâmes,
dans ces syntagmes,
nous sourîmes et nous nous reconnûmes,
dans chacune de ces joies,
dans chacune de ces larmes,
qu’avec des roses nous peignâmes.
© Moustapha Chein
mercredi 30 août 2023
{Mon chameau }
Migrations, excursions,
voyages nomades,
randonnée sauvage,
tu me protégeais,
et la demeure de mon bien aimée,
à Médine tu choisissais.
Mon chameau,
spiritualité en recommencement,
en aller-retour,
en renversement,
née dans ta profondeur,
avançant lentement
mais assurément.
Tu n’étais point commodité,
mais berceau,
voyage, et pendant,
d’un grain, volant,
sifflant,
cet harmattan brulant.
Tu traverses,
mon chameau,
ces vents criants,
avec une valse pourtant,
à la hauteur fascinante,
à la destinée oasis,
qui est paix et enchantement.
Je ressentais tant de sécurité,
à m’évader sur ton verso,
à te chuchoter mes inquiétudes,
que moelleusement
tu convertissais en béatitude,
Béa, ataraxie, tranquillité.
Tu me contais,
les épopées de mes aïeuls,
et tu souriais.
Sur ton dos je piaulais
l’incertitude et tu essuyais,
ces larmes d’un enfant
des Dunes que tu as bercé.
À destination parvenue,
destin frappé,
viande enterré, cuite, savourée,
cet instant où tu stockais,
cet eau lac,
récompense d’une longue traversée,
tu me disais
débarque un brin te ressourcer.
Dans ce silence que tu empruntais,
tu m’envoyais des mots
que seul le désert discernait,
les dunes te répondaient,
et voilà que soufflait ce vent puissant,
qui nous matait.
Mais tu avançais et tu me cultivas
la témérité :
« Le temps ne sera pas toujours fleuri,
Mais garde ce sourire d’enfant targui,
Et reviens me voir,
quand tes nouvelles bâtisses n’auront su te porter,
car c’est sur mon dos que tu es né. »
(c) Moustapha Chein
Montréal,
30 Août 2023
dimanche 27 août 2023
{Tidjani Ahmadi}
Je suis venu à toi Cher Tidjani,
dans une quête de spiritualité,
je me suis livré à toi
cher « Mohamedi »,
perdu, à la recherche d'un « Adnani »,
rencontré par ton self,
à toi de moi interpellé
par ce wird « Rabani ».
Je suis venu à toi « Ya Ebe El Abassi »,
confondu, cherchant Mohamedi,
tu m’affirmas, qu’il se trouve avec toi,
en état d’éveil,
de t’aimer sincèrement;
Et vers-toi de moi,
s’envoleront mes effrois.
Ils t’ont appelé « Esirou El Mektoum »
tu as été nommé secret bien gardé;
Mais cet impénétrable,
est pourtant,
dévoilé aux épris,
les affectionnés, les fervents.
Aux entichés de ta tendresse,
tu sais à eux seuls te dévoiler,
ainsi bien gardé il restait
et dans une allégorie de la caverne,
Il se dévoilait.
Tu étendis,
tes vertus à travers un monde assoiffé
de tes luminosités,
à toi offertes par le Céleste.
Tu partageas généreusement,
cette gratification,
du nord au Sud,
de l’Est à l’Ouest,
on t’aima.
En millions d’adeptes,
on pria,
nous priâmes,
nous recommençâmes,
et dans l’imparfait on continuait
de t’aimer.
Tu étais Cheikh Tidjani,
El Adnani,
Ebe El Abassi,
Ibnou Mouhamedi,
Et dans la lumière du Plus Grand,
tu te perdis,
pour renaître en Wird,
luxure, luxe, hauteurs,
d’une réussite spirituelle,
transcendant tous les matériaux.
Étau de notre âme,
tu nous as instruit,
de prier,
et dans un quotidien répété,
de chanter Mohamed.
Ce vendredi où nos ouïes,
sous-alimentés,
cherchant pitance,
tu nous prodiguas,
de nous nourrir à la « Haya Allah ».
Unité, unicité, ligne linéaire,
transcendant les airs,
pour atterrir dans ma poésie
et à travers chacun de mes mots,
tu vis.
Tu n’es que de l’autre côté
de la Barrière,
d'un air non éphémère.
Tu étais Maître,
professeur
et guide,
d’un temps,
tout le temps
et l’instant de cette mélodie.
Cette versification en ton honneur,
cette hymne hommage,
traversera les âges,
pour dire aux prochains frai,
n’ayez crainte,
vos œufs seront cueillis
avec attention, affection,
et dans l’histoire de Cheikh Tidjani
vous trouverez un repère à l’infini
© Moustapha Chein
Montréal,
27 Août 2023.
mercredi 23 août 2023
« Jasmin »
Ma Yasmine
Déhanche toi et fais moi rêver
Déambule ton self et fais moi languir,
Fais moi suer, fais moi humer,
Ton parfum, ta saveur,
Tes couleurs,
Fais moi luire;
Ma Yasmine ta grandeur physique,
Ta grandeur lueur,
ta grandeur psychique,
ta grandeur beauté
fais moi jouir;
Ma Yasmine apprends-moi à aimer,
et à feinter la morosité;
Cette démarche grandeur,
Au bord d’une eau en feu,
Bordée par ta beauté,
ta félicitée,
nous nous baladâmes;
Et sous les sons des vagues
Nous nous embrassâmes,
Nous nous retrouvâmes;
Et sous un ciel de mille feu,
nous explosâmes,
artifices, étoiles,
Brillances, luisances,
corps entremêlés,
pêle-mêle,
Nous ne fûmes plus qu’un;
Confusions des atomes,
unicité de l’esprit,
Nous nous cherchâmes
Et dans des étaux « switchés »
on naquit :
« Qui es-tu
Qui suis-je ? »
Je suis toi
Et tu es moi
Et dans ta poésie on s’est perdu
nos chairs on s’est prêté,
retrouve moi au coin
de cette vue
que je t’apprenne à déambuler
façon majesté
et que tu m’apprennes à écrire
style passionné;
Sors de ce corps
Et reviens-moi
Abandonne le tien
Et en moi perds-toi
Je suis ta reine
Et tu es moi »
(c) Moustapha Chein
23 Août 2023,
Montréal,
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