mardi 7 novembre 2023

{The sun cut}

Unattainable, too burnt out,

Unbeatable, too well thought out,

Conceived by a celestial to our eyes veiled,

The sun cut off, by our dreams brushed,

Interspersed, so that our muse told,

 It illuminates our words, our verses, our dances,

under this torn sun.

 

Stable it is, this sun, yet scorched,

We stand in awe, enchanted.

 

I want to penetrate it without burning myself,

just to touch my dreams, to leave them hollow,

the vast plain of an empty land of height, chopped up,

nerved, cut, barbarous, violently torn.

 

Sun found,

of these lives, in written hands,

these tears of offspring,

these children's dreams,

spat out,

in words spoken,

in deaths perpetrated,

the sun burned on this spilt blood,

and yet the sun shone and remained.

 

He filmed the murdered as witnesses,

witnessing their murderers, it tore itself apart,

and burnt these holy lands,

inhabited by so much fear,

of a populace shaken by extremists,

bred by the very people who preach freedom.

 

The sun flowed,

in lava expressed itself, in suave said:

“Stop killing each other, learn to appreciate me,

To love each other, to send each other words,

Not projectiles,

Of your hatred poured out, thinly veiled, under your eyelashes,

You show it.”

 

The sun cut off,

by our verses gathered,

in one piece reassembled,

unified, singing the day,

it oozed

on this winter earth and burnt it,

burned it, lit it and said :

 

“Wake up and live,

get up and look”

 

This sun that in the distance seems to be setting,

And yet from distant horizons it continues to illuminate.

 

© Moustapha Chein,

 

Montréal

 

07 novembre 2023




lundi 6 novembre 2023

{Prayer for the absent}

vendredi 3 novembre 2023

{Qu’il n’ait pas de fin ce refrain}

Qu’il n’ait pas de fin ce cri de poésie,

qu’il n’ait pas de fin ce malentendu :

celui de notre amour en détritus,

en milles départs et sans fin,

en milles brisures et en cassures,

mais en éternel recommencement.

 

Qu’il n’ait pas d’épilogue,

qu’il n’ait pas de fin,

ce monologue racontant notre dessein,

de voir ce monde en harmonie et sans dédains,

de voir notre amour en orchestre enfin,

en symphonie, en mélodie mais surtout sans fin

composé par Bach et orchestré par Chopin.

 

Qu’il n’ait pas de fin ce poème,

bohémien certes mais non en vain,

il vient réveiller nos sens,

nos cœurs et nos instincts

qu’il vienne alors façonner notre chemin;

 

Qu’elle n’ait pas de fin cette joie,

qu’elles n’aient pas de fin ces fissures,

car seul toi sais les recoudre.

 

Qu’elle ne s’arrête pas cette épopée,

qu’elle raconte nos rêves,

nos passions,

qu’elle nous rappelle nos entailles,

nous conte nos échancrures;

 

Que ces bouts rimés,

viennent panser nos coupures,

qu’ils viennent renforcer nos liens,

les broder délicatement à la main.

 

Mais qu’il ait une fin ce désamour régnant,

dans ce monde baignant,

Saignant : de sang et de guerre gouvernant ;

 

Qu’il retrouve sa logique,

qu’il retrouve sa cohésion,

qu’il soit enfin,

À la paix enclin,

à la différence couffin,

à la tolérance écrivain.

 

Qu’il n’ait pas de fin ce refrain,

qu’il n’ait pas de fin ce quatrain,

qu’il poursuive dans ton intérieur son chemin,

 

Je t’aimerai encore demain.

 

© Moustapha Chein

 

03 Novembre 2023,

 

Montréal.



 

lundi 30 octobre 2023

{In her eyes}

In her eyes I found my land,

the cradle of my childhood.

in her gaze I was reborn.

 

It was before her eyes that my tired shoulders

spilled their sorrows,

turning into ink,

that her dark circles drew.

 

It was in her mirror eyes

that I dislocated myself,

the instant of a smile

bringing me back

from a distant journey

that her eyelids held.


(c) Moustapha Chein


Montréal,


30 Octobre 2023





 

{Dans ses yeux}

Dans ses yeux j’ai retrouvé mes terres,
berceau d’enfance, je m’y suis abrité et
dans son regard je renais.

C’est sous ses yeux que mes épaules
fatiguées déversaient leurs peines,
se transformant en encre,
que ses cernes dessinaient.

C’est dans ses yeux miroirs
que je me disloquais,
l’instant d’un sourire
me faisant rejaillir
d’un voyage lointain
que ses paupières renfermaient.


(c) Moustapha Chein, 

Montréal.



jeudi 26 octobre 2023

{Dessine-toi}

Cette mélancolie exprimée,
ces yeux effacés,
cette expression enragée,
ces mots envolés,
ce visage accouché,
à moitié enfanté.

Ces traits disparus,
de nos rues.

Pourquoi tant d’amertume ?
écris-toi, dessine-toi,
et dans ma missive explose.

Montre-toi, dévoile-toi,
et dans ton charme emprisonne moi.

Ton œuvre est patois,
prose,
Apollinaire,
scoliose,
car fragmentaire ;

Et pourtant,

Tellement infini qu’elle nous mène,
nous vole à ces contrées, ces épopées,
nous transportant vers un infini d’imaginés,
de violence, d’absence, de décadence,
mais d’obéissance,
à l’œuvre de l’auteur,
qu’il a voulu incomplète.

Il nous gifle par ses coups de pied,
pied-de-biche,
Gouache, aquarelle, allégorie.

De cette caverne à moitié teintée,
de dos, les abrités dessinaient,
le monde ailleurs, la vérité extérieur,
l’essentiel est de toute façon ailleurs.


(c) Moustapha Chein

Montréal

Artiste peintre : Barbara Kroll 



dimanche 15 octobre 2023

{Grand-maman}

Toute ta vie,

Tu n’as su faire qu’une chose,

C’est Aimer,

Tout ton ouïe,

a été expression de dévotion,

d’un dévouement entiché d’empathie.

 

Grande-maman,

c’est le cœur léger que je te fais mes adieux,

pour un départ tranquillisé vers les cieux,

car je sais qu’eux,

ces âmes que tu as nourris toute une vie,

par ton amour généreux,

continueront de prier,

pour le repos de ton âme.

 

C’est ta vie qu’en spectacle,

nous célébrerons,

ce réceptacle d’affection,

ces oraisons,

brillants de mille feu

et chantant ton Nom.

 

Je t’aime Grande-Maman.


(c) Moustapha Chein


Montréal,


15 Octobre 2023


Texte en Hommage à Thérese St-Pierre, à qui nous faisons nos Adieux et dont nous célébrons la vie aujourd'hui, car son amour lui succèdera et se diffusera parmi les humains. 




 

samedi 14 octobre 2023

{Le Chemin se fait à genoux}

Le périple vers elle se fait poings liés,

regard figé,

rivé vers un enchantement

désespéré.

 

À chaque fois que je m’en approchais,

en réalité je m’en évadais.

 

Pénétrer la littérature,

la rendre voyage, étreinte, et parfum

était un chemin à faire à genoux.

 

Comprendre la solitude étincelante,

de ces écrivains de la nuit,

ces prosateurs,

ces hommes de plume,

dont l’âme demeure impénétrable,

et qui traçent pourtant les sillons de la littérature.

 

C’est dans ces profondeurs,

voluptées,

enveloppées pensées,

vaines compréhensions,

que tout pérégrin devait pourtant

puiser,

sourcier,

ressourcer

et trouver bénédicité.

 

Tête baissée :

tout prétendant,

tout voulant,

tout ambitieux,

ou illusionniste,

tremblant,

frémissant,

devait à un certain point de sa quête,

reconnaître son impuissance à s’y inviter.

 

La question qui demeurait :

la littérature est-elle faite pour être saisie,

ou simplement aperçue et devinée.

 

Ne sachant répondre à cette épreuve,

c’est auprès d’elle pourtant,

que le cœur brisé par un amour fatigué,

qu’il répara son âme,

s’y évada.

 

Aimer la littérature,

c’est aimer l’ardeur

d’un mouvement,

en éternel recommencement,

un courant éphémère

et sempiternel pourtant.

 

Des odyssées jamais figées,

d’inépuisables découvertes,

pêchés dans des âmes sibyllines.


 

© Moustapha Chein


Montréal


Artiste peintre : Marcin Mikolajczak 




jeudi 12 octobre 2023

{Désert}

À toi je me livre,

Désert viens me perdre,

dans ton sable à l’infini,

j’ai une envie,

comme un PI,

de t’écrire, de s’écrire, de leur écrire.

 

Désert, Désert,

non, sable,

non bazars,

de mes mots sans âme,

non voyage,

dans mon désert,

sans rame.

 

Ma foi,

Mon « moi »,

Mon drame,

Mon désert,

Mon sable à moi,

Ma Maison,

Mon Patois,

Mon Beffroi.

 

Mon amour,

Ma patrie,

Mon exquis.

 

Mon désert,

comme une panthère,

je me perds,

dans ton air,

sans fin

et sans mer.

 

Dans ce désert Mesquin,

absent de vins,

et de brins,

mais tellement plein

de sereins,

que ce désert est mien.

 

Désert, Désert, Désert.

Donne-moi de ton pain,

sur toi absent,

dans leur ventre présent,

injustement,

ces dédains,

buvant le Vin,

et oublions ce désert saint,

plein d’espoirs,

et de pauvres Humains.

 

Ces humains ne buvant que dans leur dessein,

d’un avenir plein de faim,

et vous chers citadins,

vous buvez ainsi le rouquin,

et oubliez ces pérégrins.

dans un désert en vain.

 

Désert, Désert, Désert,

pour toi aujourd’hui je me PLUME,

afin que mes poches se vident,

de mes plumes,

celles du dramaturge

du lyrique,

de l’humour,

de l’amour,

Mais rassure-toi,

non du  « Bourge »,

Seulement de MOI.

 

Car je suis TOI,

je suis Désert,

Et tu es MOI.

 

Désert nous sommes,

désert ils ne sont pas.

 

Désert de moi,

vide est mon harmattan,

de sens plein,

de sable grain,

de vie enfin,

possiblement,

par les Oasis enclin.

 

Je t’aime désert tu es à moi.

 

Non  « écrivain» à moi tu es,

Et moi je suis à lui,

le monde,

l’infini.

 

Cher Désert,

ton sable me remplit de joie,

ta beauté augmente ma foi,

Je te jure que je suis toi,

mais eux vivant sous leur toit,

ne savent pas pourquoi,

moi qui pareillement m’abrite sous un toit,

Je suis pourtant de toi.

 

Avec toi j’ai grandi,

par tes dunes bercé,

par ton sable élevé,

par tes grains créé

par un Divin,

Bien,

Céleste,

et Serein.

 

Providence il est,

de t’avoir crée,

Suprême est-il,

de t’avoir imagé.

 

Paradisiaque tu es,

d’avoir été,

Par lui,

façonné.

 

Cher Désert tu es son fruit,

son séraphique,

son bruit,

car ton vent est LUI.

 

Cher Désert tu fuis?

Non reste je te prie,

et laisse-moi te parler de lui.

 

Qui?

 

Le celeste,

Le divin,

Le pur,

Le suave,

L’harmonieux,

L’éthéré,

Celui qui va m’enterrer,

Celui qui m’a élevé.

Mais en attendant,

dans ta profondeur,

je me perds,

afin que de ton infini

je lis,

la grandeur du fruit,

de LUI…

 

Je te laisse cher Désert,

De toute façon tu me fuis,

et moi j’écris,

il faut pour ce faire,

que tu me Découvris

afin que ma plume te plie,

en quatre et en paire,

tu vis.

 

Je t’aime..

 

Penses-tu ?

 

Non je crois Que tu t’écries,

que tu cris,

que tu me fuis,

cher PI,

cher infini,

cher écrivain

 

Je souris

et lui il s’enfuit

dans son infini

qu’à l’instant je vis.

 

LUI,

 

LE DESERT…



(c) Moustapha Chein,


Montréal.




 

{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...