Regarde le bout de mon crayon se dirigeant,
18 Mai 2023
18 Mai 2023
May 16, 2023
À ces réparateurs,
Ces enfants du Cœur,
ces soigneurs,
médiateurs,
conciliateurs et réassureurs.
À vous qui nous avez porté, chéri, bercé
Parfois réparé,
Je vous dis gratitude, gré, et biquet.
On vous appelle parfois cardiologue, chirurgien,
docteur, spécialiste,
mais avec la même intention
celle d’un cri au secours auquel vous concordez toujours présent.
Vous jouez avec vos sécateurs et cisaille,
de votre expérience et vos trouvailles,
vous diagnostiquez avec amour et prescrivez,
quantifiez, chiffrez et calculez avec finesse.
Au front vous élisez domicile,
Vous êtes la seule armée qui vaille,
Celle qui conserve et panse.
Les chagrinés viennent vous adresser
pour que vous chuchotiez à leur cœur de s’apaiser,
car cette relation de proximité,
que vous manipulez avec affinité,
infiltrant ces cœurs physiquement,
mais aussi émotionnellement et spirituellement.
Faisant de vous alors les apôtres de ces peines,
que vous convertissez en liesse, Béa et allégresse.
© Moustapha Chein
04 Mai 2023
Conquiers-moi,
pique mon art,
fixe mon self et pénètre
mon objectif.
Conquiers-moi,
meus-toi, non, par-là, plutôt par ci,
non reviens, voilà juste là,
retiens ta respiration
et intègre mon horizon.
Des dunes et des arts,
phénomène d’une traversée entre amour et passion,
une odyssée conjuguée avec perfection,
j’évolue entre vous à immortaliser chaque exode,
et j’éternise l’immortel,
car je tire mon amour pour les clichés,
de vos instants volés,
et les transmets en me conservant les pérenniser.
Des dunes et des arts,
ce « Henné » porté avec fierté,
cette féminité assumée,
cet ensemble accordé,
cette attention au détail dessinée,
cette beauté nomade cachée
par cette visée,
illustrant un lointain désert qui m’abrite.
C’est depuis mes tirages que je voyage
et traverse parfois les Pyrénées.
Je voyage, portée par mes instants,
et dans chaque rencontre je scintille,
dans chaque occurrence je raconte, là loin l’horizon.
Quand je titube dans un regard
je le fixe pour collectionner des émotions.
Je photographie des cicatrices aussi parfois,
et quand je les tires ils sont patois,
d’un dialecte maure, nomade, « Hassani »,
racontant courage, résilience et l’infini.
Car la nomade que je suis,
se rappelle que si loin soit l’oasis,
on y trouve toujours un sentier.
© Moustapha Chein
24 Avril 2023
Je n’ai eu de cesse d’aimer
de braver, de chérir et de pleurer,
quand j’ai compris que vallée
elle était, d’un amour imparfait
mais faite.
De tristesse et de joie,
de bonheurs et de larmes,
d’épines et de roses,
ces deux indissociables qui forment la vie.
Je n’ai jamais cessé d’être heureux,
je vous ai tant parlé de mes peines,
sans vous donner l’équivalent en joie,
Et pourtant,
fous de rires et d’euphories,
volés à l’aire du temps,
d’un temps tout le temps,
où l’instant présent,
est seul maître de ce chant.
D’être je n’ai jamais cessé,
eu de cesse, d’aimer!
Je n’ai pas pu perpétuer certains amours,
certains espoirs,
parce que la vie est ainsi faite,
d’illusions et désillusions,
mais elle est aussi brise,
chant, levée de soleil,
aube et recommencement.
Je n’ai jamais accepté, songé, hué,
le chant du désespoir,
Car quand je hume,
c’est le bonheur que j’inspire,
il est chez moi perpétuel,
soit en état présent,
soit en espoir venant,
faisant de mes peines,
des maîtres voyageurs,
mis sur mon chemin,
pour me souffler une leçon.
Parfois de ce loin désert,
et parfois de ce blanc de neige,
mais dans chaque glace
et dans chaque grain,
j’ai trouvé mon bonheur.
Car je n’ai jamais cessé d’être armateur,
jamais cessé d’être nomade,
jamais cessé d’être navigateur,
et sur la vallée de mes larmes,
je dessinais des roses.
(c) Moustapha Chein
Regard figé,
cœur teinté,
là loin l’horizon.
D’une mer sculptée,
beauté mirée,
là loin l’horizon..
Dans un éclat enchanté,
regard caché,
cassé troublé,
beauté peinte,
là loin l’horizon.
Acres de sa destinée,
elle restait pieds terre
cœur ouvert,
pied fermé
là loin l’horizon.
Beauté sauvage,
à moitié teintée,
Vent soufflant
rêves volants
là loin l’horizon.
© Moustapha Chein
Enseigne-moi comment exprimer,
comment expliquer,
comment feindre la peur,
je veux surfer.
Dis-moi feinte,
Dis-moi va,
Dis-moi viens.
En arc-en ciel dessine-moi
et apprends-moi.
En aller-retour stimule-moi,
Montre-moi et repose-toi.
Je continuerai pour toi.
Tu es poésie et je suis plein,
pleins de ressentis, d'émotions,
de chants de couleurs.
Je suis eux, voulant swinguer sur leurs mots,
et tu es le monde en symphonie.
© Moustapha Chein
Aujourd’hui on célèbre nos mères,
nos amours,
nos mers,
nos océans et nos terres,
pourquoi oublier une particule de ce globe
pour invoquer la femme,
quand femme nous étions
et femme nous resterons.
Bercés dans vos cagots,
enfantés par vos cris,
on danse au rythme de chaque battement,
de votre amour.
Votre sang en nous diffusé,
« boom boom »,
tels sont les tams tams de notre joie,
« boom boom »,
la symphonie de notre amour
pour vous.
« Boom boom »
les intonations de notre gratitude.
Je danse pour ma part
la femme,
car c’est moi que je célèbre,
moi le fils d’une de ses dames.
Je swingue sur mes peurs,
je feinte mes craintes
car je me rappelle qu’une femme
était là pour me couver, me rassurer,
une sœur me protéger,
et je danse.
Sans escalier je gravis chaque montée,
je surpasse, dépasse et je projette
de transcender et d’escalader tous les Monts.
Par cet amour infini
qui nous lit,
la femme me fît
vivre aimer jouir gravir.
Oui nous sommes tous femme
nous sommes tous lumière.
Nous sommes femmes en départ
et en recommencement,
nous sommes femme,
et dans chaque scintillement du soleil on est.
On devient lune pour bercer vos nuits.
Nous les femmes,
les infinis,
sans qui nul n’eût vécu,
sans qui nul ne vit.
© Moustapha Chein
Au delà du rocher il y a nos rêves,
nos songes, notre dessein.
Au-delà du rocher il y a nous,
en projets crachés, en image projetés.
Au-delà du rocher il y’a nos peurs par les rocs cachés.
Au-delà du rocher, il y’a cette marrée :
elle transporte nos œuvres dérobées,
nous poussant à nous surpasser,
à nous retourner,
à visualiser au-delà du rocher.
Braver, courir, crier,
écrire ces peines cachées,
dessiner, dire, plaindre, plaider,
cet amour renvoyé,
de nos cœurs, nos vies, notre psyché.
Au-delà de la roche,
Il y’a lui, elle, vous, moi,
Qui nous-sommes ?
Nous sommes pierre, varappe et étoc,
Résistants à ces briseurs de rêves,
Ces pyrrhoniens non enchantés,
Ces désinvoltes, au désespoir abandonnés.
Nous sommes rocher,
et à l’au delà nos rêves sont gravés.
Notre encre coule à travers ce ruisseau,
transporte avec lui nos souhaits d’enfants,
les porte bravement et à l’au-delà il congèle.
Coagule et devient cailloux,
mais pas fou,
pas du tout,
juste silex,
résistants à ces martyrisés,
aux songes éreintés,
Reflex,
survie et intuition,
devant les S.O.S valeureux stoïques.
L’eau nous pique, son froid nous gèle,
mais au-delà notre visée piquée.
Nous sommes espoir, espérance, demain,
au-delà du rocher on t’attendait.
Quant à moi logé au-delà des montagnes,
j’attendais cette encre coulée,
transformée en tableau dérobé,
jusqu’à ce qu’il vienne à moi
et que je me mette à le dessiner.
Je l’ai congelé sur une toile huilée
Et,
je recommencerai…
Au-delà du rocher.
© Moustapha Chein
Pourquoi j’aime ?
Parce-que je suis.
Aimer c’est laisser un témoin de sa vie,
qui la racontera mieux que nous,
un miroir de nos ouïes,
un étau de nos envies.
Notre autre,
celui qui nous souffle
“Aime et moi j’écris”.
(c) Moustapha Chein
Dans ses yeux j’ai retrouvé mes terres,
berceau d’enfance, je m’y suis abrité et
dans son regard je renais.
C’est sous ses yeux que mes épaules
fatiguées déversaient leurs peines,
se transformant en encre,
que ses cernes dessinaient.
C’est dans ses yeux miroirs
que je me disloquais,
l’instant d’un sourire
me faisant rejaillir
d’un voyage lointain
que ses paupières renfermaient.
(c) Moustapha Chein
Qu’il n’ait pas de fin ce cri de poésie,
Qu’il n’ait pas de fin ce malentendu :
Celui de notre amour en détritus,
En milles départs et sans fin,
En milles brisures et en cassures,
Mais en éternel recommencement.
Qu’il n’ait pas d’épilogue, qu’il n’ait pas de fin,
Ce monologue racontant notre dessein,
De voir notre amour en orchestre enfin,
En symphonie, en mélodie mais surtout sans fin
Composé par Bach et orchestré par Chopin…
Qu’il n’ait pas de fin ce poème,
Bohémien certes mais non en vain,
Il vient réveiller nos sens, nos cœurs et nos instincts.
Qu’elle n’ait pas de fin cette joie,
Qu’elles n’aient pas de fin ces fissures,
Car seul toi sais les recoudre.
Qu’elle ne s’arrête pas cette épopée
Qu’elle nous rappelle nos entailles,
Qu’elle nous conte nos échancrures
que ces bouts rimés viennent panser.
Que ce refrain vienne renforcer nos liens,
les broder délicatement à la main.
Mais qu’il ait une fin ce désamour régnant,
Qu’il soit enfin
A la paix enclin, à la différence couffin, à la tolérance écrivain.
Qu’il n’ait pas de fin ce refrain,
Qu’il n’ait pas de fin ce quatrain.
Qu’il poursuive dans ton intérieur son chemin,
Je t’aimerais encore demain.
(c) Moustapha Chein
Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...