lundi 30 octobre 2023

{In her eyes}

In her eyes I found my land,

the cradle of my childhood.

in her gaze I was reborn.

 

It was before her eyes that my tired shoulders

spilled their sorrows,

turning into ink,

that her dark circles drew.

 

It was in her mirror eyes

that I dislocated myself,

the instant of a smile

bringing me back

from a distant journey

that her eyelids held.


(c) Moustapha Chein


Montréal,


30 Octobre 2023





 

{Dans ses yeux}

Dans ses yeux j’ai retrouvé mes terres,
berceau d’enfance, je m’y suis abrité et
dans son regard je renais.

C’est sous ses yeux que mes épaules
fatiguées déversaient leurs peines,
se transformant en encre,
que ses cernes dessinaient.

C’est dans ses yeux miroirs
que je me disloquais,
l’instant d’un sourire
me faisant rejaillir
d’un voyage lointain
que ses paupières renfermaient.


(c) Moustapha Chein, 

Montréal.



jeudi 26 octobre 2023

{Dessine-toi}

Cette mélancolie exprimée,
ces yeux effacés,
cette expression enragée,
ces mots envolés,
ce visage accouché,
à moitié enfanté.

Ces traits disparus,
de nos rues.

Pourquoi tant d’amertume ?
écris-toi, dessine-toi,
et dans ma missive explose.

Montre-toi, dévoile-toi,
et dans ton charme emprisonne moi.

Ton œuvre est patois,
prose,
Apollinaire,
scoliose,
car fragmentaire ;

Et pourtant,

Tellement infini qu’elle nous mène,
nous vole à ces contrées, ces épopées,
nous transportant vers un infini d’imaginés,
de violence, d’absence, de décadence,
mais d’obéissance,
à l’œuvre de l’auteur,
qu’il a voulu incomplète.

Il nous gifle par ses coups de pied,
pied-de-biche,
Gouache, aquarelle, allégorie.

De cette caverne à moitié teintée,
de dos, les abrités dessinaient,
le monde ailleurs, la vérité extérieur,
l’essentiel est de toute façon ailleurs.


(c) Moustapha Chein

Montréal

Artiste peintre : Barbara Kroll 



dimanche 15 octobre 2023

{Grand-maman}

Toute ta vie,

Tu n’as su faire qu’une chose,

C’est Aimer,

Tout ton ouïe,

a été expression de dévotion,

d’un dévouement entiché d’empathie.

 

Grande-maman,

c’est le cœur léger que je te fais mes adieux,

pour un départ tranquillisé vers les cieux,

car je sais qu’eux,

ces âmes que tu as nourris toute une vie,

par ton amour généreux,

continueront de prier,

pour le repos de ton âme.

 

C’est ta vie qu’en spectacle,

nous célébrerons,

ce réceptacle d’affection,

ces oraisons,

brillants de mille feu

et chantant ton Nom.

 

Je t’aime Grande-Maman.


(c) Moustapha Chein


Montréal,


15 Octobre 2023


Texte en Hommage à Thérese St-Pierre, à qui nous faisons nos Adieux et dont nous célébrons la vie aujourd'hui, car son amour lui succèdera et se diffusera parmi les humains. 




 

samedi 14 octobre 2023

{Le Chemin se fait à genoux}

Le périple vers elle se fait poings liés,

regard figé,

rivé vers un enchantement

désespéré.

 

À chaque fois que je m’en approchais,

en réalité je m’en évadais.

 

Pénétrer la littérature,

la rendre voyage, étreinte, et parfum

était un chemin à faire à genoux.

 

Comprendre la solitude étincelante,

de ces écrivains de la nuit,

ces prosateurs,

ces hommes de plume,

dont l’âme demeure impénétrable,

et qui traçent pourtant les sillons de la littérature.

 

C’est dans ces profondeurs,

voluptées,

enveloppées pensées,

vaines compréhensions,

que tout pérégrin devait pourtant

puiser,

sourcier,

ressourcer

et trouver bénédicité.

 

Tête baissée :

tout prétendant,

tout voulant,

tout ambitieux,

ou illusionniste,

tremblant,

frémissant,

devait à un certain point de sa quête,

reconnaître son impuissance à s’y inviter.

 

La question qui demeurait :

la littérature est-elle faite pour être saisie,

ou simplement aperçue et devinée.

 

Ne sachant répondre à cette épreuve,

c’est auprès d’elle pourtant,

que le cœur brisé par un amour fatigué,

qu’il répara son âme,

s’y évada.

 

Aimer la littérature,

c’est aimer l’ardeur

d’un mouvement,

en éternel recommencement,

un courant éphémère

et sempiternel pourtant.

 

Des odyssées jamais figées,

d’inépuisables découvertes,

pêchés dans des âmes sibyllines.


 

© Moustapha Chein


Montréal


Artiste peintre : Marcin Mikolajczak 




jeudi 12 octobre 2023

{Désert}

À toi je me livre,

Désert viens me perdre,

dans ton sable à l’infini,

j’ai une envie,

comme un PI,

de t’écrire, de s’écrire, de leur écrire.

 

Désert, Désert,

non, sable,

non bazars,

de mes mots sans âme,

non voyage,

dans mon désert,

sans rame.

 

Ma foi,

Mon « moi »,

Mon drame,

Mon désert,

Mon sable à moi,

Ma Maison,

Mon Patois,

Mon Beffroi.

 

Mon amour,

Ma patrie,

Mon exquis.

 

Mon désert,

comme une panthère,

je me perds,

dans ton air,

sans fin

et sans mer.

 

Dans ce désert Mesquin,

absent de vins,

et de brins,

mais tellement plein

de sereins,

que ce désert est mien.

 

Désert, Désert, Désert.

Donne-moi de ton pain,

sur toi absent,

dans leur ventre présent,

injustement,

ces dédains,

buvant le Vin,

et oublions ce désert saint,

plein d’espoirs,

et de pauvres Humains.

 

Ces humains ne buvant que dans leur dessein,

d’un avenir plein de faim,

et vous chers citadins,

vous buvez ainsi le rouquin,

et oubliez ces pérégrins.

dans un désert en vain.

 

Désert, Désert, Désert,

pour toi aujourd’hui je me PLUME,

afin que mes poches se vident,

de mes plumes,

celles du dramaturge

du lyrique,

de l’humour,

de l’amour,

Mais rassure-toi,

non du  « Bourge »,

Seulement de MOI.

 

Car je suis TOI,

je suis Désert,

Et tu es MOI.

 

Désert nous sommes,

désert ils ne sont pas.

 

Désert de moi,

vide est mon harmattan,

de sens plein,

de sable grain,

de vie enfin,

possiblement,

par les Oasis enclin.

 

Je t’aime désert tu es à moi.

 

Non  « écrivain» à moi tu es,

Et moi je suis à lui,

le monde,

l’infini.

 

Cher Désert,

ton sable me remplit de joie,

ta beauté augmente ma foi,

Je te jure que je suis toi,

mais eux vivant sous leur toit,

ne savent pas pourquoi,

moi qui pareillement m’abrite sous un toit,

Je suis pourtant de toi.

 

Avec toi j’ai grandi,

par tes dunes bercé,

par ton sable élevé,

par tes grains créé

par un Divin,

Bien,

Céleste,

et Serein.

 

Providence il est,

de t’avoir crée,

Suprême est-il,

de t’avoir imagé.

 

Paradisiaque tu es,

d’avoir été,

Par lui,

façonné.

 

Cher Désert tu es son fruit,

son séraphique,

son bruit,

car ton vent est LUI.

 

Cher Désert tu fuis?

Non reste je te prie,

et laisse-moi te parler de lui.

 

Qui?

 

Le celeste,

Le divin,

Le pur,

Le suave,

L’harmonieux,

L’éthéré,

Celui qui va m’enterrer,

Celui qui m’a élevé.

Mais en attendant,

dans ta profondeur,

je me perds,

afin que de ton infini

je lis,

la grandeur du fruit,

de LUI…

 

Je te laisse cher Désert,

De toute façon tu me fuis,

et moi j’écris,

il faut pour ce faire,

que tu me Découvris

afin que ma plume te plie,

en quatre et en paire,

tu vis.

 

Je t’aime..

 

Penses-tu ?

 

Non je crois Que tu t’écries,

que tu cris,

que tu me fuis,

cher PI,

cher infini,

cher écrivain

 

Je souris

et lui il s’enfuit

dans son infini

qu’à l’instant je vis.

 

LUI,

 

LE DESERT…



(c) Moustapha Chein,


Montréal.




 

{Laideurs Politiques : Bandes d’Étripés}

Politiques,

Politiciens,

Politis,

 

Vous pensiez m’échapper,

ma plume vous n’en voulez?

 

Politiques,

vous nous avez épuisé.

 

Politiques,

je ne pouvais que me retourner,

vers-vous,

pour vous étriper.

 

Politiques,

vous êtes des animaux,

oui Selon Aristote,

vous êtes des caniveaux.

 

Politiques,

tant de mensonges,

tant de politiques,

tant de piques,

tant de songes.

 

Politiques,

menteurs vous êtes,

prometteurs vous l’êtes,

non faiseurs vous faites.

 

Politiques,

amoureux vous êtes?

oui de l’argent vous l’êtes,

du pouvoir vous faites,

pour faire la fête

avec vos cliquettes.

 

À la charité,

vous n’êtes,

pas plus qu’un jeu d’échec.

 

Des lépreux vous êtes,

vos clichés,

Vous ont tenu tête.

 

Votre voie,

en est donc spectre.

 

A l’hémicycle absent,

au vote non présent,

d’une constitution,

que vous, bandes d’étripés,

modifiez comme bon-vent,

vous semble, vous comble.

 

Vous-nous biaisez!

Politiques que vous-êtes?

 

Oui vous-êtes!

Car citoyens nous sommes,

vous-nous la faites

à l’envers,

sans casquette,

sans cachette,

Juste une petite « déguisette ».

 

Politique vous faites,

Oh oui certes,

mais pas dans l’acte vous êtes.

 

Mensonge vous inspirez.

vos cliquettes,

vos sonnettes,

vos sornettes,

vous tiennent tête.

 

Votre sornette, en attitude hautaine,

elle vous guette.

 

Fidèles politiques

restez bêtes.

 

Car moi Sornette je suis Zen,

Simplement harassé.

 

Et vous Populas,

où sont vos clochettes?

 

Il est temps d’y jouer,

à cette fléchette;

 

Laquelle?

Celle qu’on met,

à l’envers vous êtes,

derrière,

vous ne tenez point tête.

 

Ils ont fait votre fête,

en se payant vos têtes!

 

POPULAS,

 

Êtes-vous Las,

de cette politique d’étripés

sans félicité,

aucune,

juste une témérité,

à vouloir,

nous planter.

 

Populas

 

Réveillez-vous donc

Brandissez le Glaive,

Éveillez-vous donc,

 

Populas?

 

Oui pérégrin.

éveillez-moi donc

tuez-moi,

Réveillez-moi donc.


(c) Moustapha Chein


Montréal




{Sur les Rails du bonheur}

En regardant de ma fenêtre,

l’allée le paysage,

qui semble a chaque saison,

changer d’âge ;

 

En regardant les rails qui restaient identiques,

comme si nous étions toujours au point de départ,

je me demandai alors vers où nous mène ce train,

vers la joie,

le bonheur,

ou vers un rêve en vain.

 

On se demande alors,

toujours le regard figé par la fenêtre,

que nous a apporté cette errance,

certainement la rencontre d’un être cher,

qui de cette même fenêtre,

nous disait salut de la main,

quand le train commençait à s’éclipser.

 

Que nous a apporté cette découverte,

que nous a t’elle enseigné :

 

« Que le bonheur que nous avons vécu,

 n’est pas l’exquis.

que ce même train qui nous a exalté vers cet être cher

va nous enlever de lui pour nous ramener au point de départ. »

 

Comme ci cette euphorie,

n’avait d’antan existé,

et a laissé place à l’à part ;

 

Cet éphémère auquel nous nous accrochons,

ce laps de temps si court parfois,

qui nous vend cette idée du magique,

au point que si la rencontre,

ne répond pas à l’attente

le choc en est encore plus violent.

 

À en vouloir au train,

d’avoir été à l’heure pétante,

Nous ayant ainsi conduit,

vers un chagrin déguisé en bonheur ;

 

Et comme ayant tout investi,

dans ce mirage,

nous ne voulions donner l’occasion à ce train,

de nous voler à cette harmonie,

parfois déguisée en trouble,

cet hymne à la vie.

 

Alors on décide de se battre,

pour cette ivresse,

et d’essayer une dernière chance,

en espérant,

qu’elle ne nous mène pas vers la décadence.

 

Tout ceci dans la quête d’une félicitée,

dans la collecte du ravissement,

mais le fait d’être lié à un train,

ne ferme-t-il pas toute voie à la joie ;

 

Pourtant sur ces rails,

le train semble nous y conduire.

 

À nous de nous battre,

pour que ce bonheur

ne se déguise en malheur.

 

À nous d’aimer,

Et de pérégriner.

 

 (c) Moustapha Chein


15 Décembre 2009,


Paris.




{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...