lundi 24 avril 2023

Des dunes et des arts

Conquiers-moi,

pique mon art,

fixe mon self et pénètre

mon objectif.

 

Conquiers-moi,

meus-toi, non, par-là, plutôt par ci,

non reviens, voilà juste là,

retiens ta respiration

et intègre mon horizon.

 

Des dunes et des arts,

phénomène d’une traversée entre amour et passion,

une odyssée conjuguée avec perfection,

j’évolue entre vous à immortaliser chaque exode,

et j’éternise l’immortel,

car je tire mon amour pour les clichés,

de vos instants volés,

et les transmets en me conservant les pérenniser.

 

Des dunes et des arts,

ce « Henné » porté avec fierté,

cette féminité assumée,

cet ensemble accordé,

cette attention au détail dessinée,

cette beauté nomade cachée

par cette visée,

illustrant un lointain désert qui m’abrite.

 

C’est depuis mes tirages que je voyage

et traverse parfois les Pyrénées.

Je voyage, portée par mes instants,

et dans chaque rencontre je scintille,

dans chaque occurrence je raconte, là loin l’horizon.

 

Quand je titube dans un regard

je le fixe pour collectionner des émotions.

 

Je photographie des cicatrices aussi parfois,

et quand je les tires ils sont patois,

d’un dialecte maure, nomade, « Hassani »,

racontant courage, résilience et l’infini.


Car la nomade que je suis,

se rappelle que si loin soit l’oasis,

on y trouve toujours un sentier.

 

© Moustapha Chein


24 Avril 2023 



vendredi 7 avril 2023

Je n’ai jamais cessé d’être heureux


Je n’ai eu de cesse d’aimer

de braver, de chérir et de pleurer,

quand j’ai compris que vallée

elle était, d’un amour imparfait

mais faite.

 

De tristesse et de joie,

de bonheurs et de larmes,

d’épines et de roses,

ces deux indissociables qui forment la vie.

 

Je n’ai jamais cessé d’être heureux,

je vous ai tant parlé de mes peines,

sans vous donner l’équivalent en joie,


Et pourtant, 


fous de rires et d’euphories,

volés à l’aire du temps,

d’un temps tout le temps,

où l’instant présent, 

est seul maître de ce chant.

 

D’être je n’ai jamais cessé, 

eu de cesse, d’aimer!


Je n’ai pas pu perpétuer certains amours,

certains espoirs,

parce que la vie est ainsi faite,

d’illusions et désillusions,

mais elle est aussi brise,

chant, levée de soleil,

aube et recommencement.

 

Je n’ai jamais accepté, songé, hué,

le chant du désespoir,

Car quand je hume,

c’est le bonheur que j’inspire,

il est chez moi perpétuel,

soit en état présent, 

soit en espoir venant,

faisant de mes peines, 

des maîtres voyageurs,

mis sur mon chemin, 

pour me souffler une leçon.

 

Parfois de ce loin désert, 

et parfois de ce blanc de neige,

mais dans chaque glace

et dans chaque grain,

j’ai trouvé mon bonheur.

 

Car je n’ai jamais cessé d’être armateur,

jamais cessé d’être nomade,

jamais cessé d’être navigateur,

et sur la vallée de mes larmes,

je dessinais des roses.


(c) Moustapha Chein

vendredi 28 janvier 2022

{Sous les lois, la poésie}

Le savions nous,
l’avons-nous imagé,
conçu, deviné,
anticipé, prévu.

Nous humions tous
cette vérité,
cette folie, grain de loi,
brin de droit,
justice de dames,
dame de la justice.

Adoption de textes,
interprétation des pensées,
leur auteur ne voulant ôter,
à ces juristes, l’imaginairaire,
l’imagination.

Car nous avons tous perçu ici,
que la loi est la plus éloquente école de l’imagination.
Jamais chanteur n’a joué avec l’imaginaire
plus librement qu’un homme de loi avec la réalité.

Jurisprudence,
litispendance,
c’est chez nous que la rime s’est initiée
pour renaître poésie.

Sous les lois la poésie,
sous l’imaginaire,
les rêveries.

J’en suis arrivé à les confondre,
je suis poésie et suis arrêtiste.
Je suis lois et songes,
Je suis vous et moi.

Et sous le toit du droit je vis,
dans la poésie je renais.

© Moustapha Chein






jeudi 6 janvier 2022

{Regard figé}

Regard figé,
cœur teinté,
là loin l’horizon.

D’une mer sculptée,
beauté mirée,
là loin l’horizon..

Dans un éclat enchanté,
regard caché,
cassé troublé,
beauté peinte,
là loin l’horizon.

Acres de sa destinée,
elle restait pieds terre
cœur ouvert,
pied fermé
là loin l’horizon.

Beauté sauvage,
à moitié teintée,

Vent soufflant
rêves volants
là loin l’horizon.

© Moustapha Chein

regard figé

{Tu es poésie et je suis plein}

Enseigne-moi comment exprimer,
comment expliquer,
comment feindre la peur,
je veux surfer.

Dis-moi feinte,
Dis-moi va,
Dis-moi viens.

En arc-en ciel dessine-moi
et apprends-moi.

En aller-retour stimule-moi,
Montre-moi et repose-toi.

Je continuerai pour toi.

Tu es poésie et je suis plein,
pleins de ressentis, d'émotions,
de chants de couleurs.

Je suis eux, voulant swinguer sur leurs mots,
et tu es le monde en symphonie.

© Moustapha Chein

 

 

{On célèbre la femme}

Aujourd’hui on célèbre nos mères,

nos amours,
nos mers,
nos océans et nos terres,
pourquoi oublier une particule de ce globe
pour invoquer la femme,
quand femme nous étions
et femme nous resterons.

Bercés dans vos cagots,
enfantés par vos cris,
on danse au rythme de chaque battement,
de votre amour.

Votre sang en nous diffusé,
« boom boom »,
tels sont les tams tams de notre joie,
« boom boom »,
la symphonie de notre amour
pour vous.

« Boom boom »
les intonations de notre gratitude.

Je danse pour ma part
la femme,
car c’est moi que je célèbre,
moi le fils d’une de ses dames.

Je swingue sur mes peurs,
je feinte mes craintes
car je me rappelle qu’une femme
était là pour me couver, me rassurer,
une sœur me protéger,
et je danse.

Sans escalier je gravis chaque montée,
je surpasse, dépasse et je projette
de transcender et d’escalader tous les Monts.

Par cet amour infini
qui nous lit,
la femme me fît
vivre aimer jouir gravir.

Oui nous sommes tous femme
nous sommes tous lumière.

Nous sommes femmes en départ
et en recommencement,
nous sommes femme,
et dans chaque scintillement du soleil on est.
On devient lune pour bercer vos nuits.

Nous les femmes,
les infinis,
sans qui nul n’eût vécu,
sans qui nul ne vit.

© Moustapha Chein

fête des femmes

{Au-delà du rocher}

Au delà du rocher il y a nos rêves,
nos songes, notre dessein.

Au-delà du rocher il y a nous,
en projets crachés, en image projetés.

Au-delà du rocher il y’a nos peurs par les rocs cachés.

Au-delà du rocher, il y’a cette marrée :
elle transporte nos œuvres dérobées,
nous poussant à nous surpasser,
à nous retourner,
à visualiser au-delà du rocher.

Braver, courir, crier,
écrire ces peines cachées,
dessiner, dire, plaindre, plaider,
cet amour renvoyé,
de nos cœurs, nos vies, notre psyché.

Au-delà de la roche,

Il y’a lui, elle, vous, moi,
Qui nous-sommes ?

Nous sommes pierre, varappe et étoc,
Résistants à ces briseurs de rêves,
Ces pyrrhoniens non enchantés,
Ces désinvoltes, au désespoir abandonnés.

Nous sommes rocher,
et à l’au delà nos rêves sont gravés.

Notre encre coule à travers ce ruisseau,
transporte avec lui nos souhaits d’enfants,
les porte bravement et à l’au-delà il congèle.

Coagule et devient cailloux,
mais pas fou,
pas du tout,
juste silex,
résistants à ces martyrisés,
aux songes éreintés,
Reflex,
survie et intuition,
devant les S.O.S valeureux stoïques.

L’eau nous pique, son froid nous gèle,
mais au-delà notre visée piquée.

Nous sommes espoir, espérance, demain,
au-delà du rocher on t’attendait.

Quant à moi logé au-delà des montagnes,
j’attendais cette encre coulée,
transformée en tableau dérobé,
jusqu’à ce qu’il vienne à moi
et que je me mette à le dessiner.

Je l’ai congelé sur une toile huilée

Et,

je recommencerai…

Au-delà du rocher.

© Moustapha Chein

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{Aimer}

Pourquoi j’aime ?
Parce-que je suis.

Aimer c’est laisser un témoin de sa vie,
qui la racontera mieux que nous,
un miroir de nos ouïes,
un étau de nos envies.

Notre autre,
celui qui nous souffle
“Aime et moi j’écris”.


(c) Moustapha Chein

{Dans ses yeux}

 Dans ses yeux j’ai retrouvé mes terres,

berceau d’enfance, je m’y suis abrité et
dans son regard je renais.

C’est sous ses yeux que mes épaules
fatiguées déversaient leurs peines,
se transformant en encre,
que ses cernes dessinaient.

C’est dans ses yeux miroirs
que je me disloquais,
l’instant d’un sourire
me faisant rejaillir
d’un voyage lointain
que ses paupières renfermaient.

(c) Moustapha Chein

Qu’il n’ait pas de fin ce refrain

Qu’il n’ait pas de fin ce cri de poésie,
Qu’il n’ait pas de fin ce malentendu :
Celui de notre amour en détritus,
En milles départs et sans fin,
En milles brisures et en cassures,
Mais en éternel recommencement.

Qu’il n’ait pas d’épilogue, qu’il n’ait pas de fin,
Ce monologue racontant notre dessein,
De voir notre amour en orchestre enfin,
En symphonie, en mélodie mais surtout sans fin
Composé par Bach et orchestré par Chopin…
Qu’il n’ait pas de fin ce poème,
Bohémien certes mais non en vain,
Il vient réveiller nos sens, nos cœurs et nos instincts.

Qu’elle n’ait pas de fin cette joie,
Qu’elles n’aient pas de fin ces fissures,
Car seul toi sais les recoudre.
Qu’elle ne s’arrête pas cette épopée
Qu’elle nous rappelle nos entailles,
Qu’elle nous conte nos échancrures
que ces bouts rimés viennent panser.

Que ce refrain vienne renforcer nos liens,
les broder délicatement à la main.

Mais qu’il ait une fin ce désamour régnant,
Qu’il soit enfin
A la paix enclin, à la différence couffin, à la tolérance écrivain.

Qu’il n’ait pas de fin ce refrain,
Qu’il n’ait pas de fin ce quatrain.
Qu’il poursuive dans ton intérieur son chemin,
Je t’aimerais encore demain.

(c) Moustapha Chein

{Un fleuve qui danse}

Cette musique qui épousait tous les vents,
irriguant le sang,
forçant celui qui l’écoute
à en épouser le rythme,
des milliers de gens,
dansant ainsi en mesure.

Cherchant chacun leur joie,
dans chaque insonorisation,
chaque battement,
chaque «boom ».

C’était la samba,
que le plaisir du voyage me fît découvrir.

Ces voix en chœur,
d’un cœur antique,
d’une voix tremblante,
à une autre trébuchante
passant le relais à ces doux parfums,
des chants d’amours…

Peu de peines s’affichaient,
comme-ci le monde s’invitait,
à une pause, à un suspens.

Et la populas dansa,
gambada, swinga.
Swing sur tes rêves, danse,
plaide cette joie et transmets la.

Vis, transperce
et meurs toi dans cette liqueur,
secoue, tumulte et danse en forme,
donne des formes à cette poésie,
déhanche et transporte.

Ainsi dans chaque partie de ton corps
exprime,
respire et recommence.

Récupère et relance
Danse et recommence.

Tel était les vibrations de cette samba
qui m’enjoua,
enjoliva ces tristesses
et dessina la joie.

Elle m’emplit l’âme et l’allégea,
me fît ressentir la force, l’allégresse
et m’emmena.

© Moustapha Chein

Le souffle de l'aube (1)

 


{Son regard nu}

Je vois dans ton regard nu,
ce qu’Apollon voyait dans la lumière.
Je feins à déshabiller ton être,
afin que ta chaire enveloppe ma lisière,
celle de mon amour d’hiver.
Ton corps berceau de mon âme,
mon esprit étau de ta chaire,
je suis tien et tu es mienne.
Découvrons nous de cet impair,
et vivons l’éphémère
en éternel recommencement.
Pour que tu sois aurore et moi crépuscule,
d’un amour qui s’envole
et pénètre les rivières,
d’un temps,
un instant et tout le temps.
Afin que nos pages soient lues en exemplaire,
par ceux même qui cherchent la lumière.

(c) Moustapha Chein

Décembre 2015
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{Nager avec les requins}

Dans les profondeurs des méandres,

voir la beauté,

car le requin ne flaire que le passant blessé.

 

C’est en silence que j’ai décidé de les accompagner,

Requin je côtoyais,

félin je devenais,

curieux des profondeurs et des océans.

 

J’apprivoisais les requins,

respectant l’ordre des choses,

invisible je restais, absent j’étais,

présent à la fois parmi ces rdédains.

 

Mes blessures s’alimentant de mes peurs,

Je changeai alors d’armures.

 

Ciblant cette bravoure faite de simplicité,

car entre les requins

j’appris,

Je sentis

je hume

leur silence.

 

Les observant,

guetter l’odeur d’une goutte,

je leur proposai de sortir à la surface,

ils se satisferont,

ce monde étant rempli de blessures.

 

Ne pouvant hors de l’eau respirer,

je découvris leur point faible,

et ils n’eurent point à découvrir le mien.

 

Pour nager avec les requins,

il me fallut être malin.

 

Je découvris leur limite,

sans leur dévoiler les miens.

 

Survivre parmi les humains

c’est nager avec les requins,

c’est blessé qu’ils vous attaqueront,

à terre qu’ils vous achèveront,

alors soyons félins.


(c) Moustapha Chein,


Montréal




mercredi 5 janvier 2022

{Apprends-moi}

Apprends moi à pondre mes mots,
Apprends moi à aimer,
A dire, à suinter,
à respirer,

Apprends moi,
Ces vers, ces mers,
Ces rivières de mots.

Je suis pauvre,
Dans un océan d’idées entremêlées,
Je suis vide d’inspiration
Apprends moi,
Et envole toi,
D’en haute observe moi.

Enseigne moi comment exprimer,
Comment expliquer
comment feindre la peur,
Je veux surfer.

Dis moi feinte,
Dis moi va, dis moi viens,
En arc en ciel dessine moi et apprends-moi,
En aller-retour stimule moi.

Apprends moi et repose toi,
Je continuerai pour toi,
Tu es poésie et je suis plein,
Pleins de ressentis et d’émotions,
De chants de couleurs,
Je suis eux, voulant swinguer leurs mots,
Et tu es le monde en poésie.

« Teach me ».

(C) Moustapha Chein

Apprends moi

 


[LIESSE]

De tes contours que je façonne,
par cette peinture qui me désole,
elle n’a pu être à la hauteur,
de ton visage enchanté ;


Endiablé par une beauté infinie,
ce pinceau à moi collé,

ne pouvant te mater,
simplement t’imager,

te frapper d’un côté ;


Alors chère liesse regarde-moi,
et dans mes pensées dessine toi.

 

Spleen,
non Liesse,

je t’ai secoué dans mon esprit,
avant de t’accoucher ;


liesse, je t’ai façonnée,
pour être le reflet de ma beauté,
notre beauté,
la vôtre,
celle des apôtres.

 

Liesse,

viens à moi s’il te plaît,
chemine je te prie

à moi livre-toi.

 

Chaque partie de ton être est magnifiée,
mon pinceau étant accablé.

 

Liesse,

que faire :

quand « belissima » tu es,
« belissima » tu étais,
« bella » tu restas,
vers-moi tu viendras.

 

Après tous ses émois,
il ne restai que toi,

Et

Moi.

 

Il ne resta que nous,
en peinture crachés,
on s’est déversés,
mais jamais oubliés.

 

Depuis que je t’ai enfanté,
on ne s’est jamais quitté.

 

« Bella »,

ma plume, mon enclume,
toi au corps sublimée,
qui vient caresser mes nuits,
me fit voyager d’envie,
dans ton intérieur,
qu’à l’instant je vis.

 

Oui toi,

qui vient me toucher,
me caresser,
laisse-moi languir,

laisse-moi toucher,
laisse-moi humer,
l’œuvre de mon passé,
laisse-moi vivre.

 

Tu es liesse,
je suis ton passé,
tu es « Viva »,
je suis épatée ;


Tu es reine,
je suis gouverne,
humble servante de tes désirs,
pour espérer tes baisers.

 

Je regarde alors ton dos à moi donné,
ton sourire à demi-mot,
la Joconde t’a imité,
oui j’ai osé,
car moins connue,
tu es écrin de beauté,
étau de ma pensée.

 

Moi détentrice de ce pinceau,
moi qui encore heureuse,

de ce souffle de vie,
j’écris,
je peins,
Je vis.

© Moustapha Chein

13 janvier 2016

Artiste peintre : Corrine Réchou.

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{Les mots se jouent de nous}

Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...