mardi 21 novembre 2023
{Sufi mon secours}
Sufi mon amour,
laisse-moi te dévoiler
aux entichés.
Sufi en toi,
j’ai retrouvé mon âme,
que j’avais envoyé me précéder
pour trouver mon créateur,
et récupérer sa lumière infinité;
Mon âme m’est revenu les mains vides,
m’invitant à fouiller en elle,
clamant que son essence est sufi.
Aller-retour alors en vain,
il me fallait une explication,
j’ai commencé à m’éduquer,
me parlèrent alors ces montagnes,
ces vents me porter,
ces arbres silencieux et pieux
priaient,
ce sol témérité.
Chacune de ces composantes du globe,
avaient en commun le Sufisme,
chacune d’elle priait de l’intérieure,
dans un silence à déchiffrer,
une somptuosité coloriée,
par ces invocations répétées,
chacun de ce atome le priait,
lui le Suave.
Mon âme m’est revenu les mains vides,
m’invitant d’abord d’aimer,
à d’abord me soucier,
du prochain,
mais aussi du coupable et des dédains;
De m’effacer dans ses besoins :
lui le passant, le marchand,
le Pérégrin.
Des mains vides au cœur rempli,
le soufisme emplissait
mon cœur d’amour,
pénétrant dans son jardin,
j’en sorti satisfait,
ne sachant faire qu’une chose :
AIMER.
Et le savoir alors, et l’apprentissage?
Il est arrogance et vanité
sans humilité, sans sensibilité.
Efface-toi d’abord
et ensuite apprends
aime d’abord
et par devant instruis-toi
nettoie-toi et lis,
aime et revis;
Soufi mon amour,
pour qui je vis,
Tidjania d’où je prie.
lundi 20 novembre 2023
{Love transcends all}
Love stumbles,
transcends,
hurts itself
and when it rises again
it sews.
Love transcends despair,
enriches drawers,
and fills mirrored hearts;
Love transcends poverty,
illness and pain,
and permeates every hope,
healing convents,
torn apart by these atrocities.
Love is that friend,
a friend to call,
in the middle of the night
when the grieving soul
searching for loyalty.
Love transcends us,
these divorcees,
those torn apart,
who have sometimes stopped listening to it,
but love was the judge they needed.
Love transcends absolutely everything,
And when it is pure, it allows you to paint,
When it is founded, it allows us to resolve;
After a long epic,
love allows us to find each other again,
at the end of the road,
sometimes breathless,
but always infatuated;
Love is us,
transcending
and reborn in each of you;
Love is eternity,
whether friendship or sonnet,
kinship, or madness begun anew.
Love is divinity,
And it stitches everything together.
Moustapha Chein
20th November 2023.
{L’amour transcende tout}
transcende,
se blesse
et lorsqu’il se relève,
recoud.
L’amour transcende les désespoirs,
enrichi les tiroirs,
et remplit les cœurs miroirs;
L’amour transcende la pauvreté,
la maladie, les douleurs,
et innerve chaque espérance,
pansant les couvents,
déchirés par ces atrocités.
L’amour est cet ami,
à qui téléphoner,
au milieu d’une nuit
où l’âme éplorée,
cherche loyauté.
L’amour nous transcende nous,
ces divorcés,
ces déchirés,
qui ont parfois cessé de l’écouter,
mais l’amour était le juge qu’il leur fallait.
L’amour transcende absolument tout,
Et lorsqu’il est pure, il permet de peindre,
Lorsqu’il est fondé, il permet de résoudre;
Après une longue épopée,
l’amour permet de se retrouver,
au bout du chemin,
parfois essoufflé,
mais toujours entiché;
L’amour est nous,
transcendant
et renaissant en chacun de vous;
L’amour est éternité,
qu’il soit amitié ou sonnet,
parenté, ou folie recommencée.
L’amour est divinité,
Et il recoud absolument tout.
© Moustapha Chein
20 novembre 2023,
Montréal,
{L’arbre à silence}
samedi 18 novembre 2023
{Où sont mes émotions ?}
Où sont mes ressentis après ton décès,
tout ce que j’ai su faire c’est m’éloigner,
m’abritant dans un renfermement sur soi,
le dévouement à l’autre,
ce chant mélancolique,
qui consiste à éteindre la radio,
à supprimer ses ondes intérieures,
pensant qu’il est de l’essence,
d’écouter seulement ces chants de l’enfance,
ma fille, ma renaissance.
Ma princesse :
« j’ai cherché à transformer ma douleur,
en un espoir éternel de voir ton heure,
celui où tu composeras des mélodies,
où tu braveras toutes ces craintes, ces phobies,
et où tu écriras comme lui, ce poète,
celui qui m’a dit « agis »,
tu es « Hayat », cela signifie « vie »,
j’ai commencé alors à lui conter à ma douleur,
et lui en arrière-fond la peignait avec splendeur. »
Je lui disais cesse donc,
avec cette gouache, cette acrylique noire,
car elle est d’encre et tu en es l’auteur,
ne vois-tu donc pas que je suis timide,
laisse mes émotions voilées,
et cesse de les déterer dans le vide.
Le poète lui rappela alors,
que le vide ne peut exprimer,
Et que chacun de ses mots,
chacune de ses mélancolies,
était en réalité sensibilité et espoir,
courage et résilience,
Car encore contés,
encore racontés,
encore chantés;
Il lui dit alors laisse-moi peindre cette rose,
faite d’épines et de joie :
ainsi est la vie,
l’épreuve et le recommencement,
la douleur et la peur,
courage alors mon enfant,
celui qui l‘affronta vaillamment.
Je faisais alors mes Adieu,
à cet amour douloureux,
soudainement arraché à la fleur de l’âge,
mon meilleur ami,
celui qui me faisait rire,
l’encyclopédie de mes interrogations,
cet homme généreux et altruiste,
aimant se perdre dans ces océans,
pêchant et s’émerveillant tel un enfançon,
cette complicité, se transformant en un enfant.
Il est heureux enfin,
de me voir pleurer,
exprimer ce deuil,
enfin,
que j’ai finis par murmurer,
et qui a été dévoilé au grand monde
par ce conteur nomade,
ce parolier qui vient récupérer,
les intérieurs du monde
et les laisse exploser dans sa poésie,
ainsi il était le témoin de nos ouïes,
et dans chacun de ses mots on revit,
dans chacune de ses proses on renaît;
Elle est rose,
cette vie,
qu’elle est belle cette terre,
qu’on occupe tous avec énergie.
© Moustapha Chein
Montréal,
18 novembre 2023.
mardi 7 novembre 2023
{The sun cut}
Unattainable, too burnt out,
Unbeatable, too well thought out,
Conceived by a celestial to our eyes veiled,
The sun cut off, by our dreams brushed,
Interspersed, so that our muse told,
It illuminates our words, our verses, our dances,
under this torn sun.
Stable it is, this sun, yet scorched,
We stand in awe, enchanted.
I want to penetrate it without burning myself,
just to touch my dreams, to leave them hollow,
the vast plain of an empty land of height, chopped up,
nerved, cut, barbarous, violently torn.
Sun found,
of these lives, in written hands,
these tears of offspring,
these children's dreams,
spat out,
in words spoken,
in deaths perpetrated,
the sun burned on this spilt blood,
and yet the sun shone and remained.
He filmed the murdered as witnesses,
witnessing their murderers, it tore itself apart,
and burnt these holy lands,
inhabited by so much fear,
of a populace shaken by extremists,
bred by the very people who preach freedom.
The sun flowed,
in lava expressed itself, in suave said:
“Stop killing each other, learn to appreciate me,
To love each other, to send each other words,
Not projectiles,
Of your hatred poured out, thinly veiled, under your eyelashes,
You show it.”
The sun cut off,
by our verses gathered,
in one piece reassembled,
unified, singing the day,
it oozed
on this winter earth and burnt it,
burned it, lit it and said :
“Wake up and live,
get up and look”
This sun that in the distance seems to be setting,
And yet from distant horizons it continues to illuminate.
© Moustapha Chein,
Montréal
07 novembre 2023
lundi 6 novembre 2023
{Prayer for the absent}
There are these children,
these fathers,
these tears,
There's you, there's me,
And these souls mourned by a deep-rooted grief.
Came this striking, this shattering,
this blinding light,
a light the colour of fire,
blistering, boring, hurtful,
arching,
light of suffering.
Killing concussion,
these fathers had just left us,
accompanied by these children, these old people,
and grieving mothers.
We mourned them and they left,
these travellers on a one-way ticket,
an impromptu departure, a bolt of lightning,
on their enchanted future.
In prayer for them from the absent,
snatched from the flower of purpose,
the flower of age, of an age full of entrails,
olive trees of hope,
that these blows dried up.
For them I spat out this alarming missive,
I wept and they left.
From their sepulchre they said to me:
Offer us a ticket, but with a return
to the safety of our fellow men still awake,
living a semblance of serenity,
They hide their fear in their psyche,
and mourn those they loved.
In prayer for the absent, I weep for the dislodged,
In prayer for the present I beg these survivors
to stay alive and not in survival.
Tears shed, lives stolen,
these men and women kidnapped from their project.
These date palms uprooted,
these oases dried up,
we are left with our words, to cry out,
to gather our thoughts, to pray and to weep.
Solidarity to those who are housed,
helping these rescued children,
the love shared,
the hearts generously distributed,
a vibrant tribute to us all,
to so much humanity,
and bidding farewell to these children of eternity.
© Moustapha Chein
Montréal,
06 Novembre 2023
vendredi 3 novembre 2023
{Qu’il n’ait pas de fin ce refrain}
Qu’il n’ait pas de fin ce cri de poésie,
qu’il n’ait pas de fin ce malentendu :
celui de notre amour en détritus,
en milles départs et sans fin,
en milles brisures et en cassures,
mais en éternel recommencement.
Qu’il n’ait pas d’épilogue,
qu’il n’ait pas de fin,
ce monologue racontant notre dessein,
de voir ce monde en harmonie et sans dédains,
de voir notre amour en orchestre enfin,
en symphonie, en mélodie mais surtout sans fin
composé par Bach et orchestré par Chopin.
Qu’il n’ait pas de fin ce poème,
bohémien certes mais non en vain,
il vient réveiller nos sens,
nos cœurs et nos instincts
qu’il vienne alors façonner notre chemin;
Qu’elle n’ait pas de fin cette joie,
qu’elles n’aient pas de fin ces fissures,
car seul toi sais les recoudre.
Qu’elle ne s’arrête pas cette épopée,
qu’elle raconte nos rêves,
nos passions,
qu’elle nous rappelle nos entailles,
nous conte nos échancrures;
Que ces bouts rimés,
viennent panser nos coupures,
qu’ils viennent renforcer nos liens,
les broder délicatement à la main.
Mais qu’il ait une fin ce désamour régnant,
dans ce monde baignant,
Saignant : de sang et de guerre gouvernant ;
Qu’il retrouve sa logique,
qu’il retrouve sa cohésion,
qu’il soit enfin,
À la paix enclin,
à la différence couffin,
à la tolérance écrivain.
Qu’il n’ait pas de fin ce refrain,
qu’il n’ait pas de fin ce quatrain,
qu’il poursuive dans ton intérieur son chemin,
Je t’aimerai encore demain.
© Moustapha Chein
03 Novembre 2023,
Montréal.
lundi 30 octobre 2023
{In her eyes}
In her eyes I found my land,
the cradle of my childhood.
in her gaze I was reborn.
It was before her eyes that my tired shoulders
spilled their sorrows,
turning into ink,
that her dark circles drew.
It was in her mirror eyes
that I dislocated myself,
the instant of a smile
bringing me back
from a distant journey
that her eyelids held.
(c) Moustapha Chein
Montréal,
30 Octobre 2023
{Dans ses yeux}
Dans ses yeux j’ai retrouvé mes terres,
berceau d’enfance, je m’y suis abrité et
dans son regard je renais.
C’est sous ses yeux que mes épaules
fatiguées déversaient leurs peines,
se transformant en encre,
que ses cernes dessinaient.
C’est dans ses yeux miroirs
que je me disloquais,
l’instant d’un sourire
me faisant rejaillir
d’un voyage lointain
que ses paupières renfermaient.
(c) Moustapha Chein,
Montréal.
jeudi 26 octobre 2023
{Dessine-toi}
Cette mélancolie exprimée,
ces yeux effacés,
cette expression enragée,
ces mots envolés,
ce visage accouché,
à moitié enfanté.
Ces traits disparus,
de nos rues.
Pourquoi tant d’amertume ?
écris-toi, dessine-toi,
et dans ma missive explose.
Montre-toi, dévoile-toi,
et dans ton charme emprisonne moi.
Ton œuvre est patois,
prose,
Apollinaire,
scoliose,
car fragmentaire ;
Et pourtant,
Tellement infini qu’elle nous mène,
nous vole à ces contrées, ces épopées,
nous transportant vers un infini d’imaginés,
de violence, d’absence, de décadence,
mais d’obéissance,
à l’œuvre de l’auteur,
qu’il a voulu incomplète.
Il nous gifle par ses coups de pied,
pied-de-biche,
Gouache, aquarelle, allégorie.
De cette caverne à moitié teintée,
de dos, les abrités dessinaient,
le monde ailleurs, la vérité extérieur,
l’essentiel est de toute façon ailleurs.
(c) Moustapha Chein
Montréal
Artiste peintre : Barbara Kroll
dimanche 15 octobre 2023
{Grand-maman}
Toute ta vie,
Tu n’as su faire qu’une chose,
C’est Aimer,
Tout ton ouïe,
a été expression de dévotion,
d’un dévouement entiché d’empathie.
Grande-maman,
c’est le cœur léger que je te fais mes adieux,
pour un départ tranquillisé vers les cieux,
car je sais qu’eux,
ces âmes que tu as nourris toute une vie,
par ton amour généreux,
continueront de prier,
pour le repos de ton âme.
C’est ta vie qu’en spectacle,
nous célébrerons,
ce réceptacle d’affection,
ces oraisons,
brillants de mille feu
et chantant ton Nom.
Je t’aime Grande-Maman.
(c) Moustapha Chein
Montréal,
15 Octobre 2023
Texte en Hommage à Thérese St-Pierre, à qui nous faisons nos Adieux et dont nous célébrons la vie aujourd'hui, car son amour lui succèdera et se diffusera parmi les humains.
samedi 14 octobre 2023
{Le Chemin se fait à genoux}
Le périple vers elle se fait poings liés,
regard figé,
rivé vers un enchantement
désespéré.
À chaque fois que je m’en approchais,
en réalité je m’en évadais.
Pénétrer la littérature,
la rendre voyage, étreinte, et parfum
était un chemin à faire à genoux.
Comprendre la solitude étincelante,
de ces écrivains de la nuit,
ces prosateurs,
ces hommes de plume,
dont l’âme demeure impénétrable,
et qui traçent pourtant les sillons de la littérature.
C’est dans ces profondeurs,
voluptées,
enveloppées pensées,
vaines compréhensions,
que tout pérégrin devait pourtant
puiser,
sourcier,
ressourcer
et trouver bénédicité.
Tête baissée :
tout prétendant,
tout voulant,
tout ambitieux,
ou illusionniste,
tremblant,
frémissant,
devait à un certain point de sa quête,
reconnaître son impuissance à s’y inviter.
La question qui demeurait :
la littérature est-elle faite pour être saisie,
ou simplement aperçue et devinée.
Ne sachant répondre à cette épreuve,
c’est auprès d’elle pourtant,
que le cœur brisé par un amour fatigué,
qu’il répara son âme,
s’y évada.
Aimer la littérature,
c’est aimer l’ardeur
d’un mouvement,
en éternel recommencement,
un courant éphémère
et sempiternel pourtant.
Des odyssées jamais figées,
d’inépuisables découvertes,
pêchés dans des âmes sibyllines.
© Moustapha Chein
Montréal
Artiste peintre : Marcin Mikolajczak
{Les mots se jouent de nous}
Le cheminement intime conduit à s’interroger sur le jeu des mots, leurs malices, leur humour et à quel point, ils se rient de nous. Car oui,...
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